M. Andreas Würgler,
professeur ordinaire d’histoire suisse, Unige
Jeudi 3 septembre 2015, 18h30, Archives d’Etat de Genève
Cette conférence se concentrera sur le rôle fondamental du serment au Moyen Âge et à l’époque moderne. Le serment lie la dimension religieuse au pouvoir politique. Les facettes diverses de cet élément structurel seront étudiées à travers l’exemple suisse : le serment a pour fonction de légitimer
toute sorte de pouvoirs, il est un élément indispensable dans les relations extérieures, mais le serment conspiratif est aussi un symbole de la révolte. Tous ces éléments sont typiques de l’Europe chrétienne (occidentale). Mais le cas suisse offre en plus des éléments spécifiques. Seuls les cantons suisses ont pu en effet se disputer à propos de la formule d’un serment pendant 150 ans ; seule la Confédération est « l’histoire d’un serment » (David Lasserre). La présentation sera accompagnée de nombreuses illustrations qui démontreront par l’iconographie l’importance du sujet pour l’histoire médiévale et moderne de la Suisse, et au-delà.
Andreas Würgler est professeur ordinaire en histoire suisse médiévale et moderne à l’Université de Genève depuis 2014. Après des études en histoire générale et littérature allemande à Berne et à l’Université libre de Berlin, il a obtenu un doctorat en histoire générale de l’Université de Berne en 1994. Il a consacré sa thèse d’habilitation à la diète fédérale. Il a codirigé un projet international sur les pétitions modernes, ainsi qu’un projet du FNS sur l’Helvétique. Ses domaines de recherche sont l’histoire politique et sociale, culturelle et diplomatique de l’ancienne Confédération, l’histoire comparée de la gestion des conflits sociaux et religieux, les formes d’articulation des intérêts «d’en bas» (suppliques, pétitions, ego-documents), et l’histoire transnationale des médias.