Mégalithes et blocs erratiques du Bassin genevois. Histoire et réutilisation

Mégalithes et blocs erratiques du Bassin genevois. Histoire et réutilisation

 

Mégalithes et blocs erratiques du Bassin genevois. 

Histoire et réutilisation

 

Une conférence présentée par

Madame Tamara Steimer-Herbet,

chargée de cours au Laboratoire d’archéologie historique de l’Université de Genève

Jeudi 20 février 2025 à 18 h 30,

Les Délices,
25, rue des Délices

La conférence sera précédée de l’Assemblée générale de la SHAG

Cette présentation offre un état des lieux des connaissances actuelles sur les mégalithes du Bassin genevois, en s’appuyant sur plusieurs sites archéologiques suisses et français. En retraçant la transformation morphologique et fonctionnelle des blocs erratiques, Tara Steimer-Herbet a exploré l’évolution de ces pierres depuis leur positionnement naturel jusqu’à leur réutilisation en tant que stèles ou menhirs. L’étude intègre une analyse approfondie des « biographies des pierres », comprenant leur contexte environnemental, les processus d’extraction et d’enfouissement, ainsi que les modifications humaines. Parmi les sites clés présentés figurent le Pré-du-Stand au Grand-Saconnex (Genève) et Bevaix-Treytel (Neuchâtel) où les fouilles ont permis de mieux comprendre les pratiques mégalithiques locales et les liens avec les paysages anthropisés.     

Tara Steimer-Herbet est enseignante-chercheuse au Laboratoire d’archéologie préhistorique de l’Université de Genève depuis 2013, spécialisée dans l’étude des sociétés mégalithiques au Moyen-Orient, en Asie et en Suisse, avec un intérêt particulier pour les périodes du Chalcolithique et de l’âge du Bronze. Depuis plus de trente ans, elle participe à de nombreux projets de recherche internationaux et organisations dédiés à l’archéologie et au patrimoine culturel. Mme Steimer-Herbet a dirigé des projets archéologiques d’envergure au Yémen, en Syrie et en Jordanie sous l’égide du Ministère français des Affaires Étrangères, ainsi qu’au Yémen en collaboration avec l’Université de l’Ohio (États-Unis). Depuis 2013, son poste à l’Université de Genève lui permet de piloter des projets en Suisse, au Koweït et en Jordanie. Engagée dans la préservation du patrimoine mégalithique libanais depuis 2018 avec la création d’une maison du Patrimoine, elle co-dirige depuis 2022 le projet MEG-A, un projet de recherche international sur les bâtisseurs de monuments mégalithiques du nord du Liban. Son travail se concentre principalement sur la compréhension des sociétés mégalithiques préhistoriques et protohistoriques.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Heurts et malheurs du conflit delphino-savoyard. Le sac du mandement épiscopal de Jussy en 1346

Heurts et malheurs du conflit delphino-savoyard. Le sac du mandement épiscopal de Jussy en 1346

 

Heurts et malheurs du conflit delphino-savoyard.

Le sac du mandement de Jussy en 1346

 

Une conférence présentée par

Monsieur Matthieu de la Corbière,
historien,

directeur du Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire

Jeudi 30 janvier 2025 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Les affrontements qui ont marqué le conflit delphino-savoyard (1282-1355) sont essentiellement connus par de nombreuses attaques de châteaux et de bourgs, et par de très rares mais retentissantes batailles en plaine. En revanche, le quotidien de cette guerre interminable, fait d’escarmouches et de razzias, n’a pas encore suscité d’étude spécifique. Or, les comptabilités des châtelains et divers traités fourmillent d’indications sur les opérations qui étaient conduites pour déstabiliser l’adversaire, pour paralyser les productions de ses domaines et pour entraver ses circuits économiques. Un document exceptionnel nous permet en particulier d’approcher au plus près les dégâts qu’une troupe pouvait commettre au milieu du XIVe siècle. Il s’agit des plaintes collectées en 1346 par l’administration du comte de Savoie et de l’évêque de Genève, émanant des habitants du village de Jussy, dans la campagne genevoise, après la mise à sac de leurs biens et égrainant les destructions et les larcins commis par les assaillants.

Matthieu de la Corbière est historien médiéviste et directeur du Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire (Office du patrimoine et des sites). Il est notamment l’auteur d’une thèse sur le développement des principautés lémaniques aux XIIe-XIVe siècles et le conflit delphino-savoyard dans les territoires qui composaient le diocèse de Genève.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

La villa et le castrum de Chancy.  Grandeurs palatiales enfouies

La villa et le castrum de Chancy. Grandeurs palatiales enfouies

La villa et le castrum de Chancy.

Grandeurs palatiales enfouies

 

Conférence annulée

La conférence de Mme Anne de Weck proposée par la SHAG doit malheureusement être reportée à une date ultérieure pour des raisons indépendantes de notre volonté. 

Pour celles et ceux qui souhaiteraient écouter une conférence ce même soir, nous recommandons la conférence de M. Jérémie Foa qui présentera au MIR (Musée international de la Réforme) son dernier ouvrage Tous ceux qui tombent. 

En raison du nombre limité de places, il est recommandé de s’inscrire pour participer à cet événement https://www.musee-reforme.ch/event/survivre-dans-les-guerres-de-religions/

Conférence

Jeudi 17 octobre à 18h.30

 

Survivre dans les guerres de religions

Jeudi 17 octobre Musée International de la Réforme 18h.30

Après le retentissant Tous ceux qui tombent (La Découverte, 2021) où Jérémie Foa décrivait la Saint-Barthélemy comme un massacre commis par des voisins sur des voisins, l’historien publie SurvivreUne histoire des guerres de religion (Seuil 2024). Le chercheur enquête sur la nécessaire dissimulation de l’identité par le déguisement et le mensonge pour pouvoir échapper aux massacres. Une approche novatrice dont Jérémie Foa parlera au MIR, éclairant d’un jour nouveau quelques-unes des pages les plus noires de l’histoire de la France et de la Réforme.

 

Programme

18h.00 : visite libre de l’exposition
18h.30 : conférence
20h.00 : verrée

 

Inscription

Entrée libre, inscription recommandée avant le 12 octobre 2024.
Apéritif après la conférence
Chapeau à la sortie

 

 

 

La fraude alchimique au Moyen Âge. L’affaire Symoël Peyretus (1443-1444)

La fraude alchimique au Moyen Âge. L’affaire Symoël Peyretus (1443-1444)

La fraude alchimique au Moyen Âge

L’affaire Symoël Peyretus

(1443-1444)

 

Une conférence présentée par

Madame Virginie Pochon,
historienne,

assistante-doctorante en histoire médiévale à l’Université de Genève

Jeudi 19 septembre 2024 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La richesse de la science alchimique est redécouverte en Occident à partir du XIIe siècle grâce aux traductions latines de nombreux traités de savants grecs et arabes composés durant les siècles précédents. Comme l’ont montré les travaux des historiens menés ces dernières années, les applications de l’alchimie sont en effet nombreuses et ne se limitent pas à la production de métaux précieux par le biais de la transmutation. Les alchimistes seraient également capables de fabriquer un élixir pouvant guérir toutes les maladies et ainsi prolonger la vie de manière significative. Par ailleurs, les procédés alchimiques, telles la distillation ou la création de produits de synthèse comme les pigments, sont aussi utilisés par certains corps de métiers à l’instar des apothicaires, des épiciers ou encore des peintres.

Les promesses de l’ars alchimiae sont donc nombreuses. Certains individus peu scrupuleux l’ont du reste bien compris et vont tenter d’en tirer profit. Ainsi, dès le milieu du XIIIe siècle, les sources judiciaires révèlent plusieurs affaires dans lesquelles des personnes s’approprient le discours et les pratiques alchimiques à des fins criminelles. C’est notamment le cas d’un certain Symoël Peyretus, un juif de Nice, condamné en 1444 par les vidomnes et syndics de Genève pour avoir entre autres produit de la fausse monnaie à partir de métaux dits « alchimiques ». De par son ampleur – pas moins de 40 folios – ce procès conservé aux Archives d’État de Genève est l’un des témoins les plus précieux de la fraude alchimique médiévale.

Virginie Pochon est doctorante et assistante en histoire médiévale à l’Université de Genève. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat sous la direction de Franco Morenzoni (prof. honoraire de l’Université de Genève) et de Jean-Patrice Boudet (prof. honoraire de l’Université d’Orléans). Ses recherches portent sur les discours et les mécanismes de répression de l’alchimie dans la seconde partie du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles).

Image: AEG, PC 80 1e série.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Genève, ville nouvelle: La ceinture fazyste (1850-1914)

Genève, ville nouvelle: La ceinture fazyste (1850-1914)

Genève, ville nouvelle:

La ceinture fazyste (1850-1914)

Une conférence présentée par

David Ripoll
Historien

Jeudi 23 mai 2024 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

 

Longtemps retranchée derrière un imposant dispositif bastionné, Genève abat ses remparts et entame sa mue au milieu du XIXe siècle. Il aura fallu rien moins qu’une révolution pour décréter l’ouverture de la ville, faire table rase et penser l’extension urbaine dans des termes entièrement nouveaux. Qu’est-ce qu’une cité une fois ouverte? Quelle forme est-elle appelée à prendre? En l’espace d’un demi-siècle, l’agrandissement en question donnera lieu à une couronne d’édifices, de rues, de places et de boulevards: c’est ce que l’on connaît aujourd’hui sous le terme de «ceinture fazyste», du nom de James Fazy, l’homme politique qui en a été la cheville ouvrière.

Cette extension est d’abord le fruit d’un programme. Penser les circulations, les espaces publics, les réseaux techniques; régler les pleins et les vides, les flux et les dépôts; prévoir l’implication respective des pouvoirs publics et de l’initiative privée: la tâche est alors totalement inédite, et les moyens sont à inventer. Toute la question est de planifier sans contraindre, de favoriser le développement tout en laissant à l’économie le soin d’en régler le cours. L’ambition est tout à la fois cosmopolite et attentive aux nouveaux modes de vie auxquels aspire la bourgeoisie. Qu’il s’agisse des salles de spectacle ou des promenades publiques, de la banque ou de l’immeuble de rapport, du bâtiment scolaire ou de l’hôtel des postes, les lieux de la modernité traduisent autant les tendances architecturales de l’époque que les rêves et les usages qui leur sont associés.

Historien de l’art, licencié de l’Université de Genève, David Ripoll travaille à l’Office du patrimoine et des sites (État de Genève) et à la Conservation du patrimoine architectural (Ville de Genève). Il a également été chargé d’enseignement aux Universités de Neuchâtel et Lausanne. Ses recherches et publications portent principalement sur l’architecture et l’urbanisme du XIXe siècle. Son futur ouvrage traite de l’agrandissement de Genève au XIXe siècle et formera le 6e volume des Monuments d’art et d’histoire du canton de Genève.

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

Image: plan Blotniski de 1858 (BGE 40g 01 03).

Femmes séditieuses à Genève. À propos de l’affaire Pierre Fatio

Femmes séditieuses à Genève. À propos de l’affaire Pierre Fatio

Femmes séditieuses à Genève.

À propos de l’affaire Fatio

Une conférence présentée par

Bernard Lescaze
Historien

Jeudi 25 avril 2024 à 18 h 30,

La conférence sera précédée de l’Assemblée générale de la Société

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

 

Le rôle des femmes dans les émeutes populaires paraît souvent lié à la précarité, à la faim ou à la pauvreté. Nombre de ces émotions ont fait l’objet de monographies dans l’histoire européenne.

Rarement pourtant, on constate dans ces soulèvements une réflexion de nature politique, comme si cette dernière était réservée à leurs époux, leurs frères ou leurs fils.

Toutefois en 1707 des citoyennes et des bourgeoises ont manifesté, seules, ou avec leurs adolescents, d’une manière très politique, montrant par là qu’elles étaient conscientes des droits que défendaient leurs maris. Ces épisodes ont été complètement occulté par les historiens qui ont traité de l’affaire Fatio jusqu’à nos jours. Grâce à de nombreuses sources archivistiques, un aspect totalement neuf du rôle des femmes à Genève durant cette période sera dévoilé. On s’interrogera aussi sur un éventuel lien avec les troubles politiques genevois du XVIe siècle. 

 

Bernard Lescaze, juriste et historien, a enseigné l’histoire moderne aux Universités de Genève et de Lausanne. Il a consacré la plupart de ses publications à l’histoire genevoise. Soucieux de médiation, il tient depuis de longues années un podcast historique sur Radio-Cité.

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

Image: plan Billon.