L’Escalade dans les Archives helvétiques

L’Escalade dans les Archives helvétiques

L’Escalade dans les

Archives helvétiques

 

Une conférence présentée par

Monsieur Patrice Delpin,
historien,

Jeudi 7 décembre 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La grande publication de la SHAG en 1903 consacrée aux Documents sur l’Escalade de Genève explorait les archives diplomatiques des capitales européennes, sans traiter les archives des cantons suisses, qui attendaient depuis 120 ans d’être vraiment consultées.

Patrice Delpin est parti à la recherche des récits de l’Escalade et autres documents qui pouvaient se trouver à Berne, Zurich, Bâle, Schaffhouse, Soleure et Lucerne. Les premières pépites ne se sont pas fait attendre. Dans cet exposé, il se concentrera sur les lettres et rapports de Genève envoyés à ces cantons les 13 et 20 décembre 1602 et leur diffusion, ainsi que sur le discours tenu par l’ambassadeur genevois François de Chapeaurouge à Berne, le 18 décembre 1602.

Ces découvertes paraîtront dans le prochain livre de Patrice Delpin sur les «Récits de l’Escalade».

 

 

Patrice Delpin, retraité après une longue carrière d’enseignant en Histoire au secondaire, est chercheur indépendant, spécialisé sur la période de l’Escalade. Ayant découvert l’original autographe du Journal (1600-1609) d’Esaïe Colladon, il l’a publié récemment chez Droz avec un riche commentaire.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: Genève assiégée par les troupes du duc de Savoie. Eau-forte de l’atelier de Franz Hogenberg, publiée à Cologne en 1603 (Bibliothèque de Genève, Archives A. & G. Zimmermann). https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/008905/2009-11-26/

Discipliner les étuves genevoises. Un enjeu politique

Discipliner les étuves genevoises. Un enjeu politique

Discipliner les étuves genevoises.

Un enjeu politique

 

Une conférence présentée par

Madame Sonia Vernhes Rappaz,
historienne,

Jeudi 2 novembre 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Lieu de sociabilité où se croisent étuvistes, domestiques, clientes et clients, de toutes conditions sociales, les étuves, à mi-chemin entre espace public et privé, sont dédiées aux pratiques d’hygiène et aux rencontres depuis le XVe siècle. Pour y maintenir l’ordre, les magistrats ne prononcent qu’au cas par cas, des réprimandes et des sanctions rarement suivies d’effets. Cette situation semble perdurer jusque dans les années 1540 lorsque s’entame un bras de fer entre le Conseil et le Consistoire d’un côté et les maître.esse.s des étuves genevoises de l’autre. Souvent considérée comme une conséquence de la présence à Genève du réformateur Jean Calvin, cette lutte d’influence s’inscrit en fait dans un contexte politico-religieux particulier qui voit s’affronter deux factions, l’une défendant l’identité genevoise fragilisée par l’autorité grandissante des institutions religieuses et l’autre soutenant inconditionnellement la politique disciplinaire du Consistoire. Pendant quinze années, les étuves deviennent ainsi l’un des terrains d’affrontement entre les deux partis dont les conflits menacent régulièrement l’unité politique de la ville.

Sonia Vernhes Rappaz est historienne, coordinatrice de publication et médiatrice pédagogique. Ses sujets de recherche portent plus particulièrement sur l’histoire de Genève sous l’Ancien Régime.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Traductions et traducteurs à la cour d’Amédée VIII de Savoie

Traductions et traducteurs à la cour d’Amédée VIII de Savoie

Traductions et traducteurs à la cour d’Amédée VIII de Savoie

 

Une conférence présentée par

Monsieur Mathieu Caesar,
historien,

professeur d’histoire médiévale à l’Université de Genève

Jeudi 12 octobre 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La figure du duc Amédée VIII de Savoie, revêtu de l’habit ducal rouge bordé d’hermine et portant une épée ainsi que des fleurs de lys, est une image bien connue des chercheurs s’intéressant au Moyen Âge savoyard. Œuvre du peintre Jean Bapteur, cette scène de dédicace orne le début de la traduction française (réalisée vers 1438-1439) de deux œuvres latines du célèbre juriste italien du XIIIe siècle, Albertano da Brescia : le Liber de doctrina dicendi et tacendi et le Liber de amore et dilectione Dei.

Si l’image et sa signification ont fait l’objet de nombreuses études, ce n’est pas le cas de cette traduction. De même, l’importance des traductions en langue vernaculaire qu’Amédée VIII aurait fait acheter (ou reçues en don) pour la bibliothèque princière, ainsi que les demandes de traduction effectuées directement par le duc de Savoie, restent un champ largement à défricher.

Un parcours à travers des textes et des images, proposera de découvrir l’étendue des traductions possédées par Amédée VIII et de se pencher en particulier sur les textes expressément traduits pour le duc.

Mathieu Caesar est Professeur d’histoire médiévale à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur les villes à la fin du Moyen Âge, avec un intérêt particulier pour Genève. Il s’intéresse également à l’ancien Duché de Savoie, aux politiques fiscales et à l’histoire sociale et culturelle des revers de fortune.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image:    Bruxelles KBR 10317-10318 fol. 1r . Jean Bapteur, Amédée VIII recevant la traduction française de deux traités d’Albertano da Brescia (Liber de doctrina dicendi et tacendi et Liber de amor Dei).

L’étonnante biographie d’un plateau de jeu de mancala baroque

L’étonnante biographie d’un plateau de jeu de mancala baroque

L’étonnante biographie d’un plateau de jeu de mancala baroque

 

Une conférence présentée par

Madame Danielle Buyssens,
historienne,

Jeudi 27 avril 2023 à 18 h 30,

La conférence sera précédée de l’Assemblée générale de la Société

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Confectionné selon toute vraisemblance aux Pays-Bas ou en Allemagne à la fin du XVIIe siècle, cet objet, qui constitue en lui-même une curiosité, fait aujourd’hui partie des collections du Musée d’ethnographie de Genève (MEG). Entre deux, bien des péripéties vont relancer sa signification et le miroir qu’il tend aux contextes qui l’accueillent. Sa fonction le liait à l’origine au Proche Orient et à l’histoire connectée de la circulation des biens et des usages à l’époque moderne. Passé de mode en Europe, le fonctionnement du jeu lui-même est bientôt oublié au profit d’un déplacement du sens de l’objet, regardé dès lors comme un beau morceau de sculpture baroque. Encore un tournant et le voilà intégré dans un ensemble mobilier chargé d’incarner l’identité suisse. Finalement pris dans un ping-pong entre deux institutions genevoises patrimoniales, il reparlera d’exotisme, cette notion très fluctuante, et de délimitation entre un Nous et des Autres.

On comprend que face à une telle trajectoire, réduire l’histoire de l’objet à l’identification de son origine n’aurait pas été satisfaisant. La méthodologie de la « biographie d’objet » se prête au contraire à l’étude des significations transitoires, voire même potentielles.

Danielle Buyssens est historienne. La vie culturelle genevoise et notamment l’histoire des collections publiques sont parmi ses principaux domaines d’intérêt. Conservatrice honoraire au Musée d’ethnographie, elle a aussi travaillé au Musée d’art et d’histoire et à la Bibliothèque de Genève.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 Image: Plateau de jeu de mancala, palissandre sculpté, long. 74,7, larg. 20, haut. 4,4 cm. Pays-Bas ou Allemagne 2e moitié du XVIIe siècle. Musée d’ethnographie de Genève, photo Jonathan Watts.

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L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798). Un nouveau départ à l’ère numérique

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798). Un nouveau départ à l’ère numérique

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798).

Un nouveau départ à l’ère numérique

 

Une conférence présentée par

Mme Alice Bairoch de Sainte-Marie et M. Marco Cicchini
Historien·ne·s

Jeudi 23 mars 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

En 1935, au moment de publier le quatrième et dernier volume des Sources du droit du canton de Genève pour la période allant « des origines à 1700 », É. Rivoire écrivait cette invite avec la complicité de son collègue V. van Berchem : « nous laissons à d’autres le soin de publier, s’il y a lieu, les sources du XVIIIe siècle ». Avec quelques décennies de retard, le moment est sans doute venu de reprendre le témoin des deux érudits genevois du siècle passé et de compléter leur œuvre dont l’intérêt dépasse les limites de l’histoire locale. Depuis la fin de l’année 2021, une petite équipe de recherche démarre ainsi un chantier de longue haleine qui vise à éditer les dispositions légales en vigueur à Genève de 1701 à 1798.

Comparativement au travail de Rivoire et van Berchem, les enjeux, les défis et les perspectives de recherche sont aujourd’hui démultipliés grâce au dynamisme de l’historiographie et par l’apport des ressources numériques. L’édition des sources bénéficie désormais d’un double canal de diffusion : en ligne, via le site des Sources du droit suisse, et sur papier. Le projet en cours renouvelle les méthodes de nos prédécesseurs : choix des sources, modèles d’édition, bases de données nationales, perspectives de recherches. Centré sur le XVIIIe siècle, il veut offrir aux chercheuses et chercheurs la vision globale d’une matière normative disséminée et fragmentée, produite au sein d’un État considéré en son temps comme un laboratoire de la pensée juridique issue des Lumières.

Docteure en droit (2016), Alice Bairoch de Sainte-Marie est collaboratrice scientifique pour la Fondation des sources du droit suisse. Elle est également chargée de cours en philosophie du droit à l’Université de Genève.

Docteur en histoire moderne (2010), Marco Cicchini est collaborateur scientifique pour la Fondation des sources du droit suisse, après avoir occupé plusieurs fonctions académiques à l’Université de Genève de 2001 à 2021.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

 

CONFÉRENCE ANNULÉE – Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

CONFÉRENCE ANNULÉE – Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

CONFÉRENCE ANNULÉE

Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

 

Une conférence présentée par

Madame Coraline Gajo-Guyot,
historienne,

Jeudi 9 février 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Pour des raisons médicales, la SHAG est dans l’obligation d’annuler cette conférence. Nous regrettons cette situation et vous remercions pour votre compréhension.

Peintre reconnu et respecté de son vivant, Gustave de Beaumont est l’auteur d’une impressionnante production d’œuvres composée d’huiles sur toile, d’aquarelles ou encore de fresques. Au cours de sa carrière, il pratiquera allègrement tous les genres passant sans difficulté des motifs bucoliques au réalisme puis à la peinture de paysage. Sa participation active aux sociétés et manifestations culturelles, ainsi que son poste de professeur à l’École des Beaux-Arts le placent au cœur d’un vaste réseau artistique en Suisse, mais également à l’étranger. Pourtant, moins de dix ans après sa mort, il tombe complètement dans l’oubli. Ses succès passés s’estompent et ses toiles sont décrochées des cimaises pour rejoindre des collections privées rarement exposées.

Son éviction de l’historiographie suisse peut s’expliquer de différentes manières, néanmoins il faut en noter une d’importance. De Beaumont tarde en effet à s’épanouir dans un style artistique qui lui est propre. Au cours des vingt premières années de sa carrière, ses productions sont teintées par le goût du public et les lieux d’expositions avant de parvenir à réellement trouver sa voie. À l’occasion de la parution de la première monographie sur le peintre « Gustave de Beaumont. Peintre de la vie Genevoise », son autrice Coraline Gajo, se propose de dresser un bilan de son parcours et de ses expérimentations esthétiques.

Coraline Gajo est assistante-doctorante à l’Université de Neuchâtel où elle réalise une thèse en cotutelle avec l’École du Louvre de Paris. Sa recherche porte sur les artistes suisses en formation à Paris à la fin du XIXe siècle. C’est au cours de son master à l’Université de Lausanne en 2018 qu’elle s’intéresse pour la première fois à la figure oubliée de Gustave de Beaumont. La monographie et cette conférence viennent ainsi ponctuer près de quatre années de recherches.