Musée des Exercices de l’Arquebuse et de la Navigation

Musée des Exercices de l’Arquebuse et de la Navigation

Musée des Exercices de l’Arquebuse et de la Navigation

Une visite conduite par

Madame Marianne Papaioannou-Hofer et Monsieur Rémy Mattenberger

Archiviste et ancien archiviste

 

Samedi 14 décembre 2024 à 10 h 30,

36, rue du Stand

Les archives des Exercices de l’Arquebuse et de la Navigation sont devenues un musée dès 1926 à l’initiative du premier archiviste de la société Ernest Naef.

Le nom des Exercices désignait dès le XVe siècle les corporations à caractère militaire instituées à Genève pour la défense de la cité. Elles étaient placées sous le contrôle de la Seigneurie, autorité politique de l’époque.
À l’origine les archers, arbalétriers, piquiers et hallebardiers formaient l’essentiel des combattants. Mais dès le XVIe siècle, les armes à feu commencèrent à être utilisées à des fins militaires et s’imposèrent progressivement. La société dite des «Exercices de l’Arquebuse» (1474) a fusionné en 1858 avec celle de «la Navigation» (1677) pour devenir les Exercices de l’Arquebuse et de la Navigation. Se livrant à l’art du tir, les Exercices restent auréolés d’un passé intimement lié à celui de Genève.

Il sera évoqué l’origine de toponymes qui nous sont bien connus : le Pont de la Coulouvrenière, le Cimetière des Rois, la rue du Stand et  la rue du Tir. Par ailleurs, l’Hôtel de l’Arquebuse qui a été construit en 1899 abrite les collections de prix de tir prestigieux, de documents historiques et d’armes anciennes, autant de témoins d’un passé glorieux. La majestueuse salle des Rois est ornée d’une magnifique frise d’Edouard Castres illustrant la vie de la société.

 

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

Le temple des francs-maçons

Le temple des francs-maçons

Le temple des francs-maçons

Une visite conduite par

Monsieur Alain Marti

Samedi 16 novembre 2024 à 10 h 30,

6, rue de la Scie

Depuis le 18e siècle, la franc-maçonnerie s’est répandue dans beaucoup de pays, sur tous les continents. Bien qu’elle reste extrêmement discrète, sa présence est attestée un peu partout. Elle a fait l’objet de condamnations, d’interdictions et de persécutions, mais elle resurgit toujours. Les bruits les plus variés courent sur elle. Elle a des partisans et des adversaires. En Suisse, elle a même été l’objet d’une initiative populaire tendant à son interdiction, initiative qui fut repoussée à une forte majorité. Qu’est-elle au juste ? A-t-elle un pouvoir ? Exerce-t-elle une influence sur la vie de la société ? A quoi ses membres sont-ils tenus ? Quels sont leurs engagements ?  

Le 16 novembre, nous aurons l’opportunité rare de visiter un temple des francs-maçons de Genève et de poser toutes questions utiles pour comprendre le rôle de cette société.

 

Alain Marti, membre de la SHAG depuis des décennies, présentera les lieux, l’histoire et les buts de la franc-maçonnerie.

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

La villa et le castrum de Chancy.  Grandeurs palatiales enfouies

La villa et le castrum de Chancy. Grandeurs palatiales enfouies

La villa et le castrum de Chancy.

Grandeurs palatiales enfouies

 

Conférence annulée

La conférence de Mme Anne de Weck proposée par la SHAG doit malheureusement être reportée à une date ultérieure pour des raisons indépendantes de notre volonté. 

Pour celles et ceux qui souhaiteraient écouter une conférence ce même soir, nous recommandons la conférence de M. Jérémie Foa qui présentera au MIR (Musée international de la Réforme) son dernier ouvrage Tous ceux qui tombent. 

En raison du nombre limité de places, il est recommandé de s’inscrire pour participer à cet événement https://www.musee-reforme.ch/event/survivre-dans-les-guerres-de-religions/

Conférence

Jeudi 17 octobre à 18h.30

 

Survivre dans les guerres de religions

Jeudi 17 octobre Musée International de la Réforme 18h.30

Après le retentissant Tous ceux qui tombent (La Découverte, 2021) où Jérémie Foa décrivait la Saint-Barthélemy comme un massacre commis par des voisins sur des voisins, l’historien publie SurvivreUne histoire des guerres de religion (Seuil 2024). Le chercheur enquête sur la nécessaire dissimulation de l’identité par le déguisement et le mensonge pour pouvoir échapper aux massacres. Une approche novatrice dont Jérémie Foa parlera au MIR, éclairant d’un jour nouveau quelques-unes des pages les plus noires de l’histoire de la France et de la Réforme.

 

Programme

18h.00 : visite libre de l’exposition
18h.30 : conférence
20h.00 : verrée

 

Inscription

Entrée libre, inscription recommandée avant le 12 octobre 2024.
Apéritif après la conférence
Chapeau à la sortie

 

 

 

La fraude alchimique au Moyen Âge. L’affaire Symoël Peyretus (1443-1444)

La fraude alchimique au Moyen Âge. L’affaire Symoël Peyretus (1443-1444)

La fraude alchimique au Moyen Âge

L’affaire Symoël Peyretus

(1443-1444)

 

Une conférence présentée par

Madame Virginie Pochon,
historienne,

assistante-doctorante en histoire médiévale à l’Université de Genève

Jeudi 19 septembre 2024 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La richesse de la science alchimique est redécouverte en Occident à partir du XIIe siècle grâce aux traductions latines de nombreux traités de savants grecs et arabes composés durant les siècles précédents. Comme l’ont montré les travaux des historiens menés ces dernières années, les applications de l’alchimie sont en effet nombreuses et ne se limitent pas à la production de métaux précieux par le biais de la transmutation. Les alchimistes seraient également capables de fabriquer un élixir pouvant guérir toutes les maladies et ainsi prolonger la vie de manière significative. Par ailleurs, les procédés alchimiques, telles la distillation ou la création de produits de synthèse comme les pigments, sont aussi utilisés par certains corps de métiers à l’instar des apothicaires, des épiciers ou encore des peintres.

Les promesses de l’ars alchimiae sont donc nombreuses. Certains individus peu scrupuleux l’ont du reste bien compris et vont tenter d’en tirer profit. Ainsi, dès le milieu du XIIIe siècle, les sources judiciaires révèlent plusieurs affaires dans lesquelles des personnes s’approprient le discours et les pratiques alchimiques à des fins criminelles. C’est notamment le cas d’un certain Symoël Peyretus, un juif de Nice, condamné en 1444 par les vidomnes et syndics de Genève pour avoir entre autres produit de la fausse monnaie à partir de métaux dits « alchimiques ». De par son ampleur – pas moins de 40 folios – ce procès conservé aux Archives d’État de Genève est l’un des témoins les plus précieux de la fraude alchimique médiévale.

Virginie Pochon est doctorante et assistante en histoire médiévale à l’Université de Genève. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat sous la direction de Franco Morenzoni (prof. honoraire de l’Université de Genève) et de Jean-Patrice Boudet (prof. honoraire de l’Université d’Orléans). Ses recherches portent sur les discours et les mécanismes de répression de l’alchimie dans la seconde partie du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles).

Image: AEG, PC 80 1e série.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

L’Hôtel de ville

L’Hôtel de ville

L’Hôtel de Ville

Une visite conduite par

Madame Babina Chaillot Calame,
conservatrice cantonale des monuments

Jeudi 13 juin 2024 à 18 h 00,

Hôtel de Ville, cour centrale
2, rue de l’Hôtel-de-Ville

L’Hôtel de Ville de Genève trouve son origine dans une maison achetée en 1405 par les syndics de la cité, épaulée cinquante ans plus tard par la tour Baudet. Les autorités genevoises siègent ainsi dans ces bâtiments depuis près de six cent vingt années. L’ensemble est transformé et développé tout au long des siècles par l’adjonction de locaux de réunion et d’autres voués à l’exercice du pouvoir, desservis par une tour d’accès monumentale dressée au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. L’Hôtel de Ville prend son allure actuelle au début du XVIIIe siècle, avec la construction de trois ailes au sud et à l’est.

Dans le cadre du chantier de restauration qui vient de s’achever, la visite consistera en la découverte de la salle des Pas-Perdus et des salons dits bleu, jaune et de l’Alabama. La première se distingue par son plafond en sapin, mouluré, assemblé en 1474. Les trois autres espaces, créés en 1863 et encore pourvus de leurs riches décors, mobiliers et objets d’époque, ont été le théâtre d’événements historiques importants, tels que la signature des Conventions de Genève en 1864 et la conclusion en 1872 de l’arbitrage international intervenu entre les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Babina Chaillot Calame est historienne de l’art et conservatrice cantonale des monuments. Elle a supervisé la restauration de l’Hôtel de Ville, en particulier celle de la salle des Pas-Perdus et des salons.

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

Genève, ville nouvelle: La ceinture fazyste (1850-1914)

Genève, ville nouvelle: La ceinture fazyste (1850-1914)

Genève, ville nouvelle:

La ceinture fazyste (1850-1914)

Une conférence présentée par

David Ripoll
Historien

Jeudi 23 mai 2024 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

 

Longtemps retranchée derrière un imposant dispositif bastionné, Genève abat ses remparts et entame sa mue au milieu du XIXe siècle. Il aura fallu rien moins qu’une révolution pour décréter l’ouverture de la ville, faire table rase et penser l’extension urbaine dans des termes entièrement nouveaux. Qu’est-ce qu’une cité une fois ouverte? Quelle forme est-elle appelée à prendre? En l’espace d’un demi-siècle, l’agrandissement en question donnera lieu à une couronne d’édifices, de rues, de places et de boulevards: c’est ce que l’on connaît aujourd’hui sous le terme de «ceinture fazyste», du nom de James Fazy, l’homme politique qui en a été la cheville ouvrière.

Cette extension est d’abord le fruit d’un programme. Penser les circulations, les espaces publics, les réseaux techniques; régler les pleins et les vides, les flux et les dépôts; prévoir l’implication respective des pouvoirs publics et de l’initiative privée: la tâche est alors totalement inédite, et les moyens sont à inventer. Toute la question est de planifier sans contraindre, de favoriser le développement tout en laissant à l’économie le soin d’en régler le cours. L’ambition est tout à la fois cosmopolite et attentive aux nouveaux modes de vie auxquels aspire la bourgeoisie. Qu’il s’agisse des salles de spectacle ou des promenades publiques, de la banque ou de l’immeuble de rapport, du bâtiment scolaire ou de l’hôtel des postes, les lieux de la modernité traduisent autant les tendances architecturales de l’époque que les rêves et les usages qui leur sont associés.

Historien de l’art, licencié de l’Université de Genève, David Ripoll travaille à l’Office du patrimoine et des sites (État de Genève) et à la Conservation du patrimoine architectural (Ville de Genève). Il a également été chargé d’enseignement aux Universités de Neuchâtel et Lausanne. Ses recherches et publications portent principalement sur l’architecture et l’urbanisme du XIXe siècle. Son futur ouvrage traite de l’agrandissement de Genève au XIXe siècle et formera le 6e volume des Monuments d’art et d’histoire du canton de Genève.

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

Image: plan Blotniski de 1858 (BGE 40g 01 03).