Esaïe Colladon. Journal (1600-1609). Introduit et annoté par Patrice Delpin

Esaïe Colladon. Journal (1600-1609). Introduit et annoté par Patrice Delpin

Esaïe Colladon. Journal (1600-1609)

Introduit et annoté par Patrice Delpin

La guerre franco-savoyarde de 1600, les réunions du Conseil des 200, l’Escalade du 12/22 décembre 1602 et la guerre de 1603, le soutien des cantons suisses et de la France, la paix de Saint-Julien, des truites pour régaler HenriIV, un tremblement de terre, une abondance de fruits, un gel du Rhône, les promotions du Collège, le prix du vin, des procès et des exécutions publiques, un ambassadeur persan, le décès de Théodore de Bèze…

Esaïe Colladon, médecin, professeur à l’Académie, raconte Genève en des temps troublés. Mélange d’anecdotes et de grande histoire, son Journal est une source importante pour les premières années du XVIIe siècle. Il est édité ici pour la première fois en entier, éclairé par un commentaire historique

Plus de détails dans le flyer.

 

Les registres des consistoires des Eglises réformées de Suisse romande (XVIe-XVIIIe siècles). Un inventaire

Les registres des consistoires des Eglises réformées de Suisse romande (XVIe-XVIIIe siècles). Un inventaire

 

Les registres des consistoires des Églises réformées de Suisse romande (XVIe-XVIIIe siècles).

Un inventaire

Un ouvrage collectif édité par

Christian Grosse, Michèle Robert, Nicole Staremberg, Amélie Isoz et Salomon Rizzo, avec la collaboration de Stefano R. Torres

 

Cet inventaire est pensé comme un outil pour la recherche sur la discipline ecclésiastique exercée sous l’Ancien Régime par les consistoires réformés. II établit une description détaillée de près de 700 registres consistoriaux et plus d’une centaine de recueils de documents concernant l’activité de ces tribunaux ecclésiastiques. Organisé en section cantonale, chacune précédée par une introduction qui résume les connaissances historiques sur les consistoires, il identifie précisément les lieux de conservation de cette documentation, révélant au passage un certain nombre de sources conservées localement (communes, paroisses). Il met à jour ainsi un grand nombre de documents auxquels la recherche ne s’est pas encore intéressée et vise ainsi à diversifier les enquêtes face à une historiographie qui s’est longtemps intéressée presqu’exclusivement aux consistoires des capitales (Genève, Lausanne, Neuchâtel). Plus de détails dans le flyer.

 

L’orgue de cinéma (1937) du Collège Claparède

L’orgue de cinéma (1937) du Collège Claparède

par Monsieur Vincent Thévenaz,
professeur d’orgue et d’improvisation à la
Haute École de Musique de Genève,
organiste titulaire et carillonneur de la Cathédrale Saint-Pierre

Samedi 20 novembre 2021 à 10 h 30,

Aula du Collège Claparède,
61, chemin de Fossard – 1231 Conches

Le Collège Claparède conserve un instrument de musique d’une valeur patrimoniale exceptionnelle. Cet orgue a été construit aux États-Unis en 1937 par la Wurlitzer-Compagny pour le cinéma Granada de Clapham Junction, dans la banlieue de Londres. L’instrument accompagne alors la projection des films muets, offrant aux spectateurs une gamme variée de plaisirs sonores et visuels : percussions, tuba, saxophone, hautbois, flûte, effets spéciaux, piano-fantôme, etc. La transformation en 1979 de la salle de spectacle londonienne entraîne cependant la mise aux enchères de l’orgue. Celui-ci retient alors l’attention d’un Genevois passionné qui convainc l’État de Genève de l’acquérir et d’en doter un collège du canton dispensant la maturité artistique. Après démontage, transport par camion, restauration, remontage, réharmonisation, l’instrument est inauguré dans l’aula du Collège Claparède le 6 mai 1982. Depuis 2012, l’Association des amis de l’orgue de cinéma du Collège Claparède (AAOCCC) veille à la conservation et à la valorisation de cet orgue rarissime. Elle promeut ainsi une restauration complète et soignée de l’instrument, qui n’a pas encore révélé toute l’ampleur de ses talents. Elle a en outre créé en 2014 le festival « L’orgue fait son cinéma ».

La visite comprendra des explications autour de l’orgue de cinéma en général et de cet instrument en particulier, la diffusion d’un court-métrage muet accompagné par l’orgue et finalement une visite de l’intérieur de l’instrument.

Vincent Thévenaz est professeur d’orgue et d’improvisation à la Haute École de Musique de Genève, organiste titulaire et carillonneur de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève. Il est aussi un spécialiste reconnu de l’harmonium et pratique le carillon, l’orgue de cinéma et d’autres instruments à clavier. Il a fondé en 2005 l’Orchestre Buissonnier, ensemble de jeunes musiciens qu’il dirige régulièrement. M. Vincent Thévenaz est également président de l’Association des amis de l’orgue de cinéma du Collège Claparède.

Barton organ, Wikimedia commons, CC BY 4.0.

Hippolyte-Jean Gosse et la Salle des Armures

Hippolyte-Jean Gosse et la Salle des Armures

par Madame Corinne Borel
historienne de l’art

Jeudi 21 octobre 2021 à 18 h. 30,

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville


« Admirable dilettante » aux multiples activités et aux intérêts éclectiques, Hippolyte-Jean Gosse (1834-1901) est l’une des figures marquantes de la Genève de la seconde moitié du XIXe siècle. Parallèlement à sa carrière de médecin, de professeur et de magistrat, et en marge de nombreuses autres occupations, ce travailleur acharné passionné d’archéologie dirige les différentes collections archéologiques et historiques de la Ville et de l’État.

Si l’archéologie, en particulier préhistorique, demeure son domaine de prédilection, il exerce également, de 1870 à sa mort, la fonction de conservateur de la Salle des Armures, devenue Musée historique genevois à la suite de la cession de la collection des « anciennes armures » à la Ville. « Après une ère de dilapidation les armes anciennes de l’Arsenal ont trouvé un protecteur en la personne de M. le Dr Gosse, qui en a fait le Musée aimé du public » : c’est en ces termes que Jacques Mayor rend hommage en 1899 à l’homme qui présida aux destinées de l’institution pendant plus de trois décennies. Cette communication se propose de mettre en valeur le rôle de Gosse dans la genèse et le développement de cet ensemble patrimonial emblématique, qu’il n’eut de cesse de préserver, d’enrichir – y compris par maints dons personnels – et de diversifier, permettant ainsi au Musée d’art et d’histoire d’hériter en 1910 de l’une des principales collections d’armes anciennes de Suisse.

Corinne Borel, historienne de l’art, est attachée au domaine Arts appliqués du Musée d’art et d’histoire depuis 1998 et fut rédactrice de la revue Genava de 2008 à 2010. Spécialisée dans les armes anciennes, elle est l’auteur de publications sur le sujet. Dans le cadre du centenaire de la mort de Ferdinand Hodler (1853-1918), elle a réalisé au Musée d’art et d’histoire l’exposition Hodler et le guerrier suisse · De la figure historique à l’icône patriotique et travaille actuellement à un projet de réaménagement de la Salle des Armures.

 

 

Émile Pricam (1844-1919), Portrait d’Hippolyte Jean Gosse, détail, Genève, vers 1890. Photographie, 16,6 x 10,8 cm. BGE, inv. Icon P 1947 363. © Bibliothèque de Genève.

Genève diabolique ? Visions et divisions du monde au prisme de la filiation entre protestantisme et démocratie

Genève diabolique ? Visions et divisions du monde au prisme de la filiation entre protestantisme et démocratie

par Monsieur Marc Aberle
docteur en histoire de l’Université de Neuchâtel,
post-doctorant et chargé de cours à l’Université de Genève

Samedi 16 septembre 2021 à 18 h. 30,

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville


« Là est la part de Genève dans la formation de l’État moderne. La démocratie y apparaît comme la face politique de la Réforme ».

En 1923, les mots de l’historien Charles Borgeaud, inspirateur et promoteur du Mur des Réformateurs, sonnent comme un hommage appuyé au rôle de Genève et du calvinisme dans l’émergence du monde politique moderne et de nos démocraties libérales.

Près d’un siècle plus tôt, en 1835, alors que les préparatifs du jubilé de la Réforme vont bon train, Jean-François Vuarin profite de l’inauguration de la statue de Rousseau sur l’île éponyme pour souligner un lien similaire, mais chargé négativement : « Dans l’hypothèse du triomphe des monarchies, telles que le temps les as faites, la statue de Rousseau ne s’élèvera-t-elle pas contre Genève comme un terrible accusateur ? »

Dans l’histoire intellectuelle postulant une affinité élective entre le protestantisme et la démocratie, Genève semble captive de cette image ambivalente. Or, comment les auteurs à l’origine de ces représentations en clair-obscur appréhendent-ils le rôle du calvinisme en regard de l’émergence de la modernité politique et religieuse ? Qu’entendent-ils par protestantisme et par démocratie ? Quels motifs pourraient expliquer cette parenté saluée par les uns et diabolisée par les autres ? La conférence reviendra sur ces questionnements ayant jalonné une recherche historique récente et interrogera les représentations de la Genève réformée à l’époque contemporaine et moderne.

Marc Aberle est docteur en histoire de l’Université de Neuchâtel, où il a soutenu une thèse de doctorat intitulée La démocratie du croire. Une histoire régressive de la généalogie politique du protestantisme et des républiques entre Suisse et France (xviiie et xixe – xvie siècle). Après avoir collaboré au projet FNS « Réformation et votations », dirigé par Olivier Christin, il est actuellement post-doctorant et chargé de cours à l’Université de Genève, où il s’occupe de la coordination des Sixièmes Journées suisses d’histoire.

 

Saconay Gabriel de, Généalogie et la fin des Huguenaux, & descouverte du Calvinisme: Où est sommairement descrite l’histoire des troubles excitez en France par lesdits Huguenaux, jusques à present, Lyon, Benoist Rigaud, 1573 (détail).