Présence féminine au panthéon de Genève: une visite du cimetière de Plainpalais

Présence féminine au panthéon de Genève: une visite du cimetière de Plainpalais

Présence féminine au panthéon de Genève:

une visite du cimetière de Plainpalais

Conduite par

Madame Clarissa Yang

Collaboratrice scientifique à la Maison de l’histoire

et

Madame Jade Sercomanens

Collaboratrice scientifique

 

Samedi 1er novembre 2025 à 10 h 00,

Cimetière des Rois

10, rue des Vieux-Grenadiers

Le cimetière de Plainpalais est souvent considéré comme le panthéon de Genève. Fondé à la fin de la période médiévale, il sert d’abord à l’inhumation des pestiférés. Ce site devient ensuite, sous la direction de l’Hôpital général, le principal espace funéraire de la République protestante à l’époque moderne. Au cours du XIXe siècle, la gestion des défunts est transférée aux autorités municipales. L’augmentation du coût des concessions restreint l’accessibilité des «Rois», remplacé progressivement par le cimetière de Saint-Georges, fondé en 1883. Le site historique se réserve aujourd’hui aux élites urbaines et aux personnalités illustres

Ce cimetière compte actuellement près de 300 tombes et monuments funéraires pour environ 600 personnes inhumées, dont de nombreux magistrats, artistes et membres de familles patriciennes. Le cimetière conserve ainsi un riche patrimoine qui témoigne des transformations majeures de l’histoire de Genève. Si les femmes représentent 44% des personnes inhumées, leur présence reste encore peu valorisée. Retracer leur présence et leur commémoration offre un angle original à l’histoire du cimetière et des pratiques funéraires. Elle éclaire également les enjeux contemporains autour de la construction d’une mémoire collective dans un site historique. Cette visite propose donc de redécouvrir le cimetière de Plainpalais depuis une perspective genre à partir de quelques sépultures féminines.

 

Depuis 2024, sous l’impulsion du Service des pompes funèbres, cimetières et crématoire de la Ville de Genève, la Maison de l’histoire travaille à réactualiser l’histoire du cimetière de Plainpalais à travers un projet de recherche réunissant historien-ne-s, spécialistes du patrimoine, artistes et archivistes. Les premiers résultats ont été présentés au cours d’une soirée et d’une journée d’étude en automne 2024. Une publication collective est prévue pour 2026. 

 

Toute personne que le sujet intéresse est la bienvenue.

 

 

Le programme de l’automne 2025, visites et conférences

Le programme de l’automne 2025, visites et conférences

   Programme de la SHAG

Automne 2025

 

Jeudi 25 septembre 2025
18h30

Archives d’État

Conférence de M. Alain Dubois
Archiviste aux Archives d’État de Genève

Dans la peau d’un autre.

Les couvertures de remploi aux Archives d’État de Genève

 

Samedi 1er novembre 2025

10h00

Cimetière des Rois

10 rue des Rois

Visite par Mme Clarissa Yang
Collaboratrice scientifique à la Maison de l’histoire

et

Mme Jade Sercomanens

Présence féminine au panthéon de Genève:

Une visite du cimetière de Plainpalais

 

Jeudi 20 novembre 2025
18h45

Espace culturel GamMAH

5 promenade du Pin

Visite par Mme Gaëlle Bonzon

Historienne de l’art

Pleins feux sur un brillant cadeau diplomatique:

L’orfèvrerie de l’Alabama

 

 

Jeudi 4 décembre 2025

18h30

Musée d’art et d’histoire

2 rue Charles-Galland

Visite par Mme Corine Borel
Commissaire de l’exposition et adjointe scientifique au Musée d’art et d’histoire

et

M. Flávio Borda D’Água
Conservateur adjoint responsable des Délices de Voltaire

Casanova à Genève.

Un libertin chez Calvin

 

 

Les personnes qui souhaiteraient présenter une communication dans le cadre de la prochaine saison peuvent écrire à l’adresse suivante : info@shag-geneve.ch

 

 

Les collections de la SHAG. Un rapport par Barbara Roth-Lochner

Les collections de la SHAG. Un rapport par Barbara Roth-Lochner

 

Cette étude est réalisée dans le cadre du transfert des collections de brochures de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève (SHAG) à la Bibliothèque de Genève (BGE). Son but et d’assurer que le traitement des brochures n’entraîne pas la perte d’informations sur l’histoire de la bibliothèque de la SHAG, et sur des ensembles qui sont le fruit de l’activité pensée et réfléchie d’un certain nombre de collectionneurs, auteurs de pratiques de documentation et de classification d’informations sur la cité dans laquelle ils vivaient. En effet, les collections ne sont pas une simple addition de pièces individuelles ; elles constituent aussi, dans leur forme et leurs groupements, des traces de l’activité intellectuelle de la SHAG et de plusieurs de ses membres, qui ont témoigné leur attachement à la Société en lui confiant leurs ensembles documentaires et auxquels la Société doit reconnaissance et estime.

À cette fin, des recherches ont été menées dans les sources manuscrites et imprimées (archives et publications de la SHAG principalement), et les collections ont été étudiées directement au rayon dans les locaux de la BGE. Toutefois, il faut préciser que les archives proprement dites de la SHAG, déposées aux Archives de la Ville de Genève, sont assez lacunaires. La gestion au quotidien par les bibliothécaires successifs de la SHAG a laissé peu de traces écrites, ou alors quelques mentions figurant dans les procès-verbaux du comité. Les incertitudes ne peuvent pas toutes être levées par l’observation des collections elles-mêmes, d’autant plus que le traitement des dons et les modes de gestion de la bibliothèque ont varié, selon les options des bibliothécaires successifs, et ne se superposent pas toujours avec clarté.

Le rapport en suivant ce lien.

 

Dernier ouvrage publié par la SHAG

Dernier ouvrage publié par la SHAG

Gustave de Beaumont 1851-1922.
Peintre de la vie genevoise

Mémoires et documents 69

par Coraline Gajo-Guyot

Peintre reconnu et respecté de son vivant Gustave de Beaumont est l’auteur d’une impressionnante production d’œuvres composées d’huiles sur toile, d’aquarelles ou encore de fresques. Au cours de sa carrière, il pratiquera allégrement tous les genres passant sans difficulté des motifs bucoliques au réalisme puis à la peinture de paysage. Sa participation active aux sociétés et manifestations culturelles, ainsi que son poste de professeur à l’École des Beaux-Arts le placent au cœur d’un vaste réseau artistique en Suisse, mais également à l’étranger. Après son décès survenu le 25 octobre 1922 à Genève, un accrochage posthume lui est consacré au Musée d’art et d’Histoire de Genève présentant près de 150 œuvres différentes dont un grand nombre font l’objet d’une vente.

Pourtant, moins de dix ans après sa mort, il tombe complètement dans l’oubli. Ses succès passés s’estompent et ses toiles sont décrochées des cimaises pour rejoindre des collections privées rarement exposées, attestant que la limite entre une célébrité immédiate et une gloire posthume est souvent fine. La présente monographie souhaite faire (re)découvrir son œuvre et réinscrire Gustave de Beaumont dans un discours historique dont il a été trop longtemps exclu.

 

Coraline Gajo-Guyot est assistante-doctorante à l’Université de Neuchâtel. Elle y prépare une thèse de doctorat en cotutelle avec l’École du Louvre de Paris. Sa recherche porte sur les artistes suisses en formation à Paris à la fin du XIXe siècle (1850-1900). C’est au cours de son master en histoire de l’art, spécialisation en sciences historiques de la culture à l’Université de Lausanne qu’elle s’intéresse à la figure oubliée de Gustave de Beaumont. En 2019, elle est co-commissaire de l’exposition « L’ami genevois : Gustave de Beaumont (1851-1922) » au musée Eugène Burnand. Actuellement, et en parallèle de ses recherches doctorales, elle œuvre encore comme collaboratrice scientifique au sein de l’association des Amis de Gustave de Beaumont de Genève.

Édité par la Société d’histoire et d’archéologie et les Éditions Château-Attinger,
1 volume, ISBN: 978-2-9406-3767-6

 

 

Dans la peau d’un autre. Les couvertures de remploi aux Archives d’État de Genève

Dans la peau d’un autre. Les couvertures de remploi aux Archives d’État de Genève

 

Dans la peau d’un autre.

Les couvertures de remploi aux Archives d’État de Genève

 

Une conférence présentée par

Monsieur Alain Dubois,
archiviste aux Archives d’État de Genève,

Jeudi 25 septembre 2025 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La qualité du parchemin utilisé depuis les temps médiévaux a permis de faire parvenir jusqu’à nous, dans de bonnes conditions, des registres et documents d’archives; autant de précieux témoins du contrôle administratif et des préoccupations d’alors.

Par exception, des volumes ont traversé les siècles en présentant non seulement une couverture, mais aussi des pages en parchemin. Dans la plupart des cas toutefois, seule la reliure était réalisée en peau d’animal. Cette situation se reflète dans les fonds conservés aux Archives d’État de Genève. Des couvertures de parchemin ont donc subsisté, parfois détachées d’un premier ouvrage pour former ensuite la reliure d’un second registre.

Une couverture de remploi peut constituer l’ultime trace d’un volume ayant été dérelié et « recyclé ». Le remploi ou nouvel emploi de reliures parcheminées apparaît à l’œil du public contemporain tantôt évident, tantôt subtil. Dans le cadre d’un projet spécifique, les collaborateurs des Archives d’État ont parcouru les trente kilomètres linéaires de fonds conservés pour en relever les couvertures dites de remploi.

 

 

Alain Dubois présentera les modalités de ce projet, les principales découvertes et plusieurs cas singuliers puisés dans l’inventaire réalisé.

 

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.