En partenariat avec La Société d’histoire de la Suisse romande, la Société jurassienne d’émulation et la Revue Passé Simple, nous serons présents au Salon du livre de Genève du 25 au 29 avril 2018 sur le stand J1070.
À cette occasion, vous pourrez consulter nos dernières publications et rencontrer M. Antony Ardiri qui dédicacera son ouvrage Les enjeux du souvenir, Calvin et les jubilés de Genève en 1909, paru en 2017 dans la collection Les « Cahiers de la SHAG », le samedi 28 avril de 16h à 17h.
Dimanche 29 avril, une table-ronde, réunira les historiens Georges Andrey, Olivier Meuwly et Irène Herrmann.
Vous aurez aussi l’occasion de consulter des numéros de la Revue Passé Simple et peut-être de rencontrer l’un des Cent Suisses…
Rejoignez-nous!
par Madame Olga Fioretti, historienne
Jeudi 22 février 2018 à 18 h. 30
Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville
La Bibliothèque de Genève abrite un fonds d’imprimés en langue russe particulièrement intéressant. Il comprend une cinquantaine de périodiques et environ 700 livres et brochures, tous édités à Genève entre 1865 et 1918. À côté des légendaires Iskra (« L’Étincelle ») de Lénine et Plekhanov ou Kolokol (« La Cloche ») de Herzen, on y trouve de nombreux titres peu connus qui, dans leur ensemble, permettent de retracer l’histoire des principaux mouvements d’opposition russes du demi siècle précédant la révolution bolchévique. Genève, terre d’asile, a ainsi accueilli aussi bien des disciples de Tolstoï que des anarchistes, des partisans de la terreur, que des révolutionnaires d’esprit marxiste ou populiste. Tous ont bénéficié des moyens de diffusion fournis par la cité lémanique, dont le lien historique avec l’imprimerie n’est plus à rappeler.
Licenciée de l’Université de Moscou, Mme Olga Fioretti a enseigné la langue et la littérature russe à l’École Internationale de Genève. En 2015, elle a obtenu un Master en information documentaire à la HEG (Genève) et a travaillé durant deux ans à la Bibliothèque de Genève dans le cadre du projet de rétro-catalogage. C’est au cours de sa première expérience en qualité de bibliothécaire-archiviste qu’elle a découvert ce fonds de périodiques et de brochures en langue russe, dont l’étude complète reste encore à mener.
par Monsieur Joël Herzog,
membre du comité du Centre
Jeudi 18 janvier 2018 à 18 h. 30
54 ter, route de Malagnou
Construite en 1969-1972 d’après les plans du bureau d’architectes Favre et Guth, et de l’architecte Marc Tzala, la synagogue Hekhal Haness a rejoint en 2016 la liste des bâtiments genevois bénéficiant d’une mesure de protection patrimoniale. Ce complexe, tout en étant inséré dans un square, semi-enterré et corseté de hauts immeubles, se distingue en effet par son architecture baignée de lumière, la qualité de ses matériaux et ses volumes généreux. La vaste salle de prière, surmontée d’un dôme en marbre translucide, retient en particulier l’attention. Soutenue par l’homme d’affaires Nessim Gaon, la construction de cette synagogue témoigne par ailleurs de la vague d’immigration des Juifs sépharades à Genève après la Seconde Guerre mondiale. D’une capacité de 850 places, elle forme aujourd’hui le centre religieux et culturel sépharade le plus important de Suisse.
Crédit photo, Office du patrimoine et des sites
Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire, photo Marikit Taylor.
par Monsieur Jean Terrier,
archéologue cantonal,
et
Madame Evelyne Broillet-Ramjoué,
archéologue
Jeudi 14 décembre 2017
à 18 h. 30
Archives d’Etat de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville
Le chantier de réaménagement de l’Esplanade de Saint-Antoine a été l’occasion de découvertes archéologiques majeures pour l’histoire de Genève. Les fouilles conduites de 2012 à 2015 ont en effet permis le dégagement de vestiges gallo-romains et médiévaux, en particulier une nécropole rassemblant plus de trois cents tombes fondées dès le IVe siècle et une église funéraire dédiée à Saint-Laurent. Mais elles ont également amené la mise au jour de la casemate d’entrée et des murs d’un petit bastion du XVIe siècle. L’ampleur des découvertes a suscité un très vif engouement de la part des Genevois et a conduit la Ville de Genève à organiser un concours de projets pluridisciplinaires prévoyant la réalisation d’un espace muséal et paysager. Le projet lauréat, dénommé « Lanterneaux », a été conçu par les bureaux ATELIER_TRACES architectures, à Genève, ESTAR arquitectos S.L.P, architectes et architectes paysagistes à Santiago de Compostela, et Kälin & associés SA, ingénieur civil, à Lausanne. La conférence fera le point sur les découvertes archéologiques et présentera le projet « Lanterneaux ».
© Service cantonal d’archéologie
par M. Antony Ardiri
auteur de notre nouvelle publication dans la collection des Cahiers de la S.H.A.G,
Jeudi 23 novembre 2017
à 18 h. 30
Archives d’Etat de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville
entrée libre
En 1909, les anniversaires commémorant les 400 ans de la naissance de Jean Calvin, le Réformateur de Genève, ainsi que les 350 ans de son Académie ont occupé l’esprit de nombreux Genevois sur le meilleur moyen de célébrer un souvenir que l’on veut inoubliable. Issue d’un travail de maîtrise, cette présentation s’intéresse à la mémoire du calvinisme et à sa réutilisation aux XIXe et XXe siècles. Faisant suite aux troubles confessionnels du Kulturkampf et des combats pour laïciser le canton, la commémoration de 1909 agite la population protestante de Genève qui craint de voir la mythique Rome protestante du XVIe siècle étouffée par une importante immigration catholique fraîchement arrivée. Dépeignant volontiers ces catholiques comme obscurantistes et rétrogrades, les Protestants entendent éduquer ces nouveaux-venus et rappeler avec faste que la Réforme est la mère des démocraties modernes. Cette vision historique particulière se retrouvera gravée dans la pierre du « Mur des Réformateurs », projet majeur au cœur des jubilés.
Enseignant dans le secondaire genevois, M. Antony Ardiri a suivi des études d’histoire et de littérature. En 2013, il remporte le Prix Ador d’Histoire décerné par l’Université de Genève pour son travail de recherche sur les commémorations de Calvin en 1909.
Crédit photo, BGE, centre d’iconographie genevoise
Visite de l’exposition
par Monsieur Alexandre Fiette,
commissaire de l’exposition
Samedi 14 octobre 2017
à 10 h. 30
Maison Tavel
6, rue du Puits-Saint-Pierre
Souhaitant rappeler par un monument ce qu’elle doit à la Réforme, Genève lance en 1908 un concours international. Parmi les nombreux projets, celui des architectes Laverrière, Monod, Taillens et Dubois fait l’unanimité. Sa sculpture, proposée originellement par Reymond, est finalement confiée à Bouchard et Landowski et compose une étonnante page d’histoire du calvinisme. Plus de 125 pièces rassemblées à la Maison Tavel retracent dans cette exposition la genèse et la construction du monument international de la Réformation, plus communément appelé « Mur des Réformateurs ». Projets refusés, sculptures recommencées, images détournées, mais aussi plans et vues artistiques ou techniques rendent compte de l’histoire d’une œuvre dont la notoriété n’est plus à démontrer depuis son achèvement en 1917.
Formé au tissage de la tapisserie aux manufactures des Gobelins, après un baccalauréat option histoire de l’art et dessin, Alexandre Fiette s’initie à la conservation des textiles à l’Institut de restauration des œuvres d’art à Paris (aujourd’hui INP) et travaille au sein de différentes collections textiles européennes, Fondation Abegg, Hampton court, V&A, National Museums of Scotland, musée des Tissus de Lyon pour rejoindre les Musées d’art et d’histoire en 1996. En charge de l’atelier de restauration des textiles, puis de nombreux commissariats d’exposition, il intègre l’équipe de conservateurs. Ayant abordé divers aspects du domaine des arts appliqués, il devient en 2012 responsable de la Maison Tavel, musée d’histoire quotidienne et urbaine de la Ville de Genève.