par Madame Ruth Fivaz-Silbermann, historienne
Jeudi 19 avril 2018 à 18 h. 30
La conférence sera précédée de l’Assemblée Générale de la S.H.A.G
entrée libre
Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville
Cette présentation de l’histoire du refuge en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale se situe à l’intersection de l’histoire de la Shoah (la destruction des Juifs d’Europe par les nazis) et de celle de la politique d’asile suisse. Essentiellement fondée sur les dossiers des quelque 15000 réfugiés juifs conservés aux Archives d’État de Genève et aux Archives fédérales suisses, mais reposant aussi sur les archives gouvernementales et policières suisses et françaises, ainsi que sur celles des organisations d’entraide et de résistance, cette recherche adopte la perspective des fugitifs eux-mêmes, et non – comme cela a été fait jusqu’ici – la seule perspective helvétique. Elle retrace des destins, en suivant les familles, à travers toutes les péripéties de la traque mortelle, depuis leur lieu de résidence au moment du déclenchement de la persécution jusqu’à leur arrivée à la frontière suisse (ici, en particulier, la frontière genevoise). Cette étude analyse enfin la forme que prit l’obstacle ultime : les tergiversations de la politique de réception à la frontière, entre accueil et refoulement.
Mme Ruth Fivaz-Silbermann, docteure ès lettres en histoire contemporaine à l’Université de Genève, a rédigé une thèse portant sur « La fuite en Suisse. Migrations, stratégies, fuite, accueil, refoulement et destin des réfugiés juifs venus de France durant la Seconde Guerre mondiale ». Assistante de recherche au Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle a aussi été chargée d’enseignement à la Faculté d’Interprétation et de Traduction de l’Université de Genève (2005-2011).
Attention!! Nombre de places limité, inscription obligatoire sur info@shag-geneve.ch
Une confirmation vous sera envoyée et nous vous prions de vous munir d’une pièce d’identité lors de la visite afin d’assurer les formalités de sécurité du site du CICR.
Visite par Monsieur Daniel Palmieri,
chargé de recherches historiques au CICR
Jeudi 8 mars 2018 à 17 h. 30
CICR
19, avenue de la Paix
Les archives générales publiques conservent plus d’un siècle d’histoire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Constituées de correspondances, de rapports de missions, de notes, etc. pour la période de 1863 à 1975, ces archives témoignent de l’évolution du CICR en tant qu’institution humanitaire mondialement reconnue, et de son engagement plus que centenaire pour alléger les souffrances causées par la violence de la guerre. A la fois réceptacle de la mémoire des victimes des conflits armés, et de ceux qui leur sont venus en aide, ces archives revêtent une importance capitale pour la compréhension du phénomène de l’humanitaire moderne.
Photo© CICR,
L’agence internationale des prisonniers de guerre
En partenariat avec La Société d’histoire de la Suisse romande, la Société jurassienne d’émulation et la Revue Passé Simple, nous serons présents au Salon du livre de Genève du 25 au 29 avril 2018 sur le stand J1070.
À cette occasion, vous pourrez consulter nos dernières publications et rencontrer M. Antony Ardiri qui dédicacera son ouvrage Les enjeux du souvenir, Calvin et les jubilés de Genève en 1909, paru en 2017 dans la collection Les « Cahiers de la SHAG », le samedi 28 avril de 16h à 17h.
Dimanche 29 avril, une table-ronde, réunira les historiens Georges Andrey, Olivier Meuwly et Irène Herrmann.
Vous aurez aussi l’occasion de consulter des numéros de la Revue Passé Simple et peut-être de rencontrer l’un des Cent Suisses…
Rejoignez-nous!
par Madame Olga Fioretti, historienne
Jeudi 22 février 2018 à 18 h. 30
Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville
La Bibliothèque de Genève abrite un fonds d’imprimés en langue russe particulièrement intéressant. Il comprend une cinquantaine de périodiques et environ 700 livres et brochures, tous édités à Genève entre 1865 et 1918. À côté des légendaires Iskra (« L’Étincelle ») de Lénine et Plekhanov ou Kolokol (« La Cloche ») de Herzen, on y trouve de nombreux titres peu connus qui, dans leur ensemble, permettent de retracer l’histoire des principaux mouvements d’opposition russes du demi siècle précédant la révolution bolchévique. Genève, terre d’asile, a ainsi accueilli aussi bien des disciples de Tolstoï que des anarchistes, des partisans de la terreur, que des révolutionnaires d’esprit marxiste ou populiste. Tous ont bénéficié des moyens de diffusion fournis par la cité lémanique, dont le lien historique avec l’imprimerie n’est plus à rappeler.
Licenciée de l’Université de Moscou, Mme Olga Fioretti a enseigné la langue et la littérature russe à l’École Internationale de Genève. En 2015, elle a obtenu un Master en information documentaire à la HEG (Genève) et a travaillé durant deux ans à la Bibliothèque de Genève dans le cadre du projet de rétro-catalogage. C’est au cours de sa première expérience en qualité de bibliothécaire-archiviste qu’elle a découvert ce fonds de périodiques et de brochures en langue russe, dont l’étude complète reste encore à mener.
par Monsieur Joël Herzog,
membre du comité du Centre
Jeudi 18 janvier 2018 à 18 h. 30
54 ter, route de Malagnou
Construite en 1969-1972 d’après les plans du bureau d’architectes Favre et Guth, et de l’architecte Marc Tzala, la synagogue Hekhal Haness a rejoint en 2016 la liste des bâtiments genevois bénéficiant d’une mesure de protection patrimoniale. Ce complexe, tout en étant inséré dans un square, semi-enterré et corseté de hauts immeubles, se distingue en effet par son architecture baignée de lumière, la qualité de ses matériaux et ses volumes généreux. La vaste salle de prière, surmontée d’un dôme en marbre translucide, retient en particulier l’attention. Soutenue par l’homme d’affaires Nessim Gaon, la construction de cette synagogue témoigne par ailleurs de la vague d’immigration des Juifs sépharades à Genève après la Seconde Guerre mondiale. D’une capacité de 850 places, elle forme aujourd’hui le centre religieux et culturel sépharade le plus important de Suisse.
Crédit photo, Office du patrimoine et des sites
Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire, photo Marikit Taylor.
par Monsieur Jean Terrier,
archéologue cantonal,
et
Madame Evelyne Broillet-Ramjoué,
archéologue
Jeudi 14 décembre 2017
à 18 h. 30
Archives d’Etat de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville
Le chantier de réaménagement de l’Esplanade de Saint-Antoine a été l’occasion de découvertes archéologiques majeures pour l’histoire de Genève. Les fouilles conduites de 2012 à 2015 ont en effet permis le dégagement de vestiges gallo-romains et médiévaux, en particulier une nécropole rassemblant plus de trois cents tombes fondées dès le IVe siècle et une église funéraire dédiée à Saint-Laurent. Mais elles ont également amené la mise au jour de la casemate d’entrée et des murs d’un petit bastion du XVIe siècle. L’ampleur des découvertes a suscité un très vif engouement de la part des Genevois et a conduit la Ville de Genève à organiser un concours de projets pluridisciplinaires prévoyant la réalisation d’un espace muséal et paysager. Le projet lauréat, dénommé « Lanterneaux », a été conçu par les bureaux ATELIER_TRACES architectures, à Genève, ESTAR arquitectos S.L.P, architectes et architectes paysagistes à Santiago de Compostela, et Kälin & associés SA, ingénieur civil, à Lausanne. La conférence fera le point sur les découvertes archéologiques et présentera le projet « Lanterneaux ».
© Service cantonal d’archéologie