Centre religieux et culturel Hekhal Haness

Centre religieux et culturel Hekhal Haness

 

par Monsieur Joël Herzog,
membre du comité du Centre 

Jeudi 18 janvier 2018 à 18 h. 30

54 ter, route de Malagnou

Construite en 1969-1972 d’après les plans du bureau d’architectes Favre et Guth, et de l’architecte Marc Tzala, la synagogue Hekhal Haness a rejoint en 2016 la liste des bâtiments genevois bénéficiant d’une mesure de protection patrimoniale. Ce complexe, tout en étant inséré dans un square, semi-enterré et corseté de hauts immeubles, se distingue en effet par son architecture baignée de lumière, la qualité de ses matériaux et ses volumes généreux. La vaste salle de prière, surmontée d’un dôme en marbre translucide, retient en particulier l’attention. Soutenue par l’homme d’affaires Nessim Gaon, la construction de cette synagogue témoigne par ailleurs de la vague d’immigration des Juifs sépharades à Genève après la Seconde Guerre mondiale. D’une capacité de 850 places, elle forme aujourd’hui le centre religieux et culturel sépharade le plus important de Suisse.

 

Crédit photo, Office du patrimoine et des sites 
Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire, photo Marikit Taylor.

 

Faire le mur ?  Le monument international de la Réformation a 100 ans!

Faire le mur ? Le monument international de la Réformation a 100 ans!

Visite de l’exposition

par Monsieur Alexandre Fiette,
commissaire de l’exposition

Samedi 14 octobre 2017
à 10 h. 30

Maison Tavel
6, rue du Puits-Saint-Pierre

 

Souhaitant rappeler par un monument ce qu’elle doit à la Réforme, Genève lance en 1908 un concours international. Parmi les nombreux projets, celui des architectes Laverrière, Monod, Taillens et Dubois fait l’unanimité. Sa sculpture, proposée originellement par Reymond, est finalement confiée à Bouchard et Landowski et compose une étonnante page d’histoire du calvinisme. Plus de 125 pièces rassemblées à la Maison Tavel retracent dans cette exposition la genèse et la construction du monument international de la Réformation, plus communément appelé « Mur des Réformateurs ». Projets refusés, sculptures recommencées, images détournées, mais aussi plans et vues artistiques ou techniques rendent compte de l’histoire d’une œuvre dont la notoriété n’est plus à démontrer depuis son achèvement en 1917.

Formé au tissage de la tapisserie aux manufactures des Gobelins, après un baccalauréat option histoire de l’art et dessin, Alexandre Fiette s’initie à la conservation des textiles à l’Institut de restauration des œuvres d’art à Paris (aujourd’hui INP) et travaille au sein de différentes collections textiles européennes, Fondation Abegg, Hampton court, V&A, National Museums of Scotland, musée des Tissus de Lyon pour rejoindre les Musées d’art et d’histoire en 1996. En charge de l’atelier de restauration des textiles, puis de nombreux commissariats d’exposition, il intègre l’équipe de conservateurs. Ayant abordé divers aspects du domaine des arts appliqués, il devient en 2012 responsable de la Maison Tavel, musée d’histoire quotidienne et urbaine de la Ville de Genève.

Côté chaire, côté rue, La Réforme à Genève (1517-1617)

Côté chaire, côté rue, La Réforme à Genève (1517-1617)

 

Visite par
M. le professeur Christian Grosse et al.

Jeudi 18 mai 2017
Archives d’État
18 h.30

Dans le contexte du 500e anniversaire de la Réforme luthérienne (1517), les Archives d’État de Genève, en collaboration avec des historiens de l’Université de Genève et de l’Université de Lausanne, ont mis sur pied une exposition qui présente l’impact de cet événement sur la vie des Genevois ordinaires. Il s’agit à la fois de montrer comment les Genevois se sont impliqués dans le processus de réforme et de mettre en évidence la manière dont la conversion religieuse de la ville a affecté leur culture. Les archives se font en effet l’écho de l’activisme, des résistances ou de l’adaptation des différents milieux – hommes, femmes, comme enfants – et soulignent les changements réels – ou mythifiés – qu’impose la pratique du nouveau culte. L’exposition aborde cette thématique en trois temps. Une première période (1517-1555) retrace l’introduction de la Réforme à Genève. Les prêches de Guillaume Farel nourrissent l’effervescence religieuse qui s’exprime parfois par l’iconoclasme. La deuxième période (1555-1575) décrit la Réforme vécue « au quotidien ». La population s’adapte aux nouvelles liturgies, côtoie les élèves de l’Académie, accueille l’afflux des réfugiés et subit les contraintes disciplinaires. Finalement la troisième période (1575-1617) voit s’apaiser les esprits et la discipline s’assouplir. Les Genevois trouvent peu à peu un nouvel équilibre et l’année 1617 offre l’occasion de célébrer les cents ans de la Réforme. Les Archives d’État de Genève conservent, restaurent et numérisent les documents sur lesquels travaille l’historien. La présentation d’un projet de numérisation et de restauration des archives de l’Église protestante complète cette exposition et met en évidence le travail de l’historien en lien avec l’archive.

Christian Grosse est professeur en histoire et anthropologie des christianismes modernes et docteur ès lettres. Sa thèse de doctorat s’intitule  » les rituels de la Cène. Une anthropologie historique du culte eucharistique réformé à Genève (XVIe-XVIIe siècles) ». Ses domaines de recherche sont l’anthropologie historique des cultures religieuses dans l’Europe de la première modernité, l’histoire des modes de régulation sociale dans l’Europe de la première modernité et l’histoire de l’histoire des religions. Il est actuellement professeur ordinaire de l’Université de Lausanne, au sein de la Faculté de théologie et de sciences des religions.

 

Châteaux forts et chevaliers,  Genève et la Savoie au XIVe siècle

Châteaux forts et chevaliers, Genève et la Savoie au XIVe siècle

Visite de l’exposition

par Madame Sylvie Aballéa, commissaire de l’exposition,
et
Monsieur Matthieu de la Corbière, historien

 

Samedi 4 février 2017
Musée d’art et d’histoire
à 11 heures

L’exposition permet de comprendre l’empreinte de la chevalerie sur la société courtoise du XIVe siècle, période souvent oubliée des études sur Genève et la Savoie médiévale. L’idée de cette exposition est née d’une opportunité qui ne se représentera plus avant longtemps : le prêt d’un cycle peint, provenant du château de Cruet, par le musée Savoisien à Chambéry, fermé pour rénovation. Illustrant les aventures d’un vassal de Charlemagne, le décor du château de Cruet, qui constitue la pièce maîtresse de la présentation, est l’un des plus importants cycles de peintures médiévales de Savoie. Reflet de la littérature de son temps, il illustre parfaitement l’idéal de la chevalerie, qui apparaît dans l’art à la fin du XIIIe siècle. Réalisé vers 1300, il est ainsi l’un des premiers exemples de peinture murale profane conservés dans le vaste territoire dominé principalement par les comtes de Genève, les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois, qui s’étend, au pied des Alpes, du lac de Neuchâtel à la vallée de l’Isère. Cet ensemble exceptionnel est mis en relation avec nombre d’œuvres rares, datant de la même période et provenant de cette région, qui reprennent les mêmes thèmes : les chevaliers, leurs équipements militaires, leurs loisirs, leurs passions et leurs châteaux. La visite de l’exposition, commentée conjointement par la commissaire et Matthieu de la Corbière, se concentrera sur la chevalerie, dans toute sa réalité ou telle quelle est représentée dans les arts, leurs loisirs et les châteaux forts.

Sylvie Aballéa, docteure ès lettres en histoire de l’art médiéval à l’Université de Genève, est assistante conservatrice au Musée d’art et d’histoire (collections médiévales). Commissaire de l’exposition Ferveurs médiévales. Représentation des saints dans les Alpes, qui a été présentée à la Maison Tavel en 2013 et a abordé la question religieuse, elle met en lumière avec cette nouvelle présentation la chevalerie et le monde profane dans notre région.

Matthieu de la Corbière, docteur en histoire, est un spécialiste de l’histoire du diocèse de Genève, de l’architecture fortifiée dans les anciens Etats de la Maison de Savoie et du patrimoine médiéval genevois.

Le retour des ténèbres, L’imaginaire gothique depuis Frankenstein

Le retour des ténèbres, L’imaginaire gothique depuis Frankenstein

 

 

Visite de l’exposition

Par Mme Justine Moeckli, commissaire de l’exposition

 Le samedi 21 janvier 2017
Musée Rath,
11h00

    Une créature monstrueuse faite de main d’homme, un vampire aristocrate et des ténèbres qui engloutissent la terre. Les trois récits imaginés à Cologny durant l’été 1816 par Mary Shelley (1797-1851), John Polidori (1795-1821) et Lord Byron (1788-1824) trouvent leur inspiration dans la littérature de terreur née en Grande-Bretagne dans les conditions météorologiques apocalyptiques de cette année-là et conçue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle . Les hideuses progénitures de Mary Shelley et John Polidori en particulier marquent le début d’un gothique moderne et vont avoir une nombreuse descendance. L’exposition, grâce à un riche ensemble d’œuvres allant du XVIIIe au XXI siècles, propose un regard sur ce genre littéraire et artistique qui met en lumière la part d’ombre de l’humanité.

Justine Moeckli a étudié l’histoire de l’art et la muséologie à l’Université de Genève et à l’Institute of Fine Arts de la New York University. Depuis 2009, elle est assistante conservatrice au Musée d’art et d’histoire de Genève, où elle a la charge de la collection d’art contemporain. En 2013, elle a été la commissaire des expositions Denis Savary : Les Mannequins de Corot et M Sélection: La collection du Musée Migros d’art contemporain, et en 2016 celle de Dead Line : Mosset, Barré, Tinguely et du Retour des ténèbres. L’imaginaire gothique depuis Frankenstein. Elle est l’auteure d’articles sur des sujets divers, tels que la photographie au XIXe siècle, la résurgence du minimalisme dans l’art des années 2000 ou l’interdisciplinarité dans les expositions temporaires.

 

John Martin, The Last Man, 1833

©Colin Davison
www.rosellastudios.com

 

Visite du site archéologique de la Bâtie-Rouelbeau

Visite du site archéologique de la Bâtie-Rouelbeau

par Madame Michelle Joguin Regelin, archéologue,
Messieurs Jean Terrier, archéologue cantonal,
et Matthieu de la Corbière, historien

 organisée en collaboration avec le
Cercle genevois d’archéologie

 Samedi 15 octobre 2016 à 10 heures 30
Meinier, chemin de Rouelbeau

Au terme de treize campagnes de fouilles et de deux années de travaux de mise en valeur, le site archéologique de la Bâtie-Rouelbeau sera inauguré les 3 et 4 septembre 2016. Un parcours de découverte jalonné par des pontons, une série de panneaux didactiques et une grande maquette en bronze invitent le visiteur à apprécier la valeur et la beauté du site de Rouelbeau, tant dans ses aspects archéologiques et historiques que naturels. Dégagés de la végétation qui les dissimulaient et des comblements qui modifiaient leur lecture, les vestiges maçonnés consolidés, les fossés remis en eau et les terre-pleins débroussaillés permettent de bien comprendre la disposition de la forteresse extrêmement puissante édifiée au milieu du XIVe siècle. Pour sa part, la maquette éclaire la complexité du chantier archéologique qui a permis de mettre au jour les traces de la fortification en bois qui a précédé l’enveloppe maçonnée de 1318 aux années 1350. Enfin, des reconstitutions virtuelles donnent toute la mesure des deux châteaux successifs dans leur contexte topographique. Ainsi mis en valeur, Rouelbeau forme un site archéologique exemplaire. Grâce au rétablissement de son cadre marécageux, il s’agit aussi d’un site naturel riche d’un biotope d’une grande diversité.