Châteaux forts et chevaliers,  Genève et la Savoie au XIVe siècle

Châteaux forts et chevaliers, Genève et la Savoie au XIVe siècle

Visite de l’exposition

par Madame Sylvie Aballéa, commissaire de l’exposition,
et
Monsieur Matthieu de la Corbière, historien

 

Samedi 4 février 2017
Musée d’art et d’histoire
à 11 heures

L’exposition permet de comprendre l’empreinte de la chevalerie sur la société courtoise du XIVe siècle, période souvent oubliée des études sur Genève et la Savoie médiévale. L’idée de cette exposition est née d’une opportunité qui ne se représentera plus avant longtemps : le prêt d’un cycle peint, provenant du château de Cruet, par le musée Savoisien à Chambéry, fermé pour rénovation. Illustrant les aventures d’un vassal de Charlemagne, le décor du château de Cruet, qui constitue la pièce maîtresse de la présentation, est l’un des plus importants cycles de peintures médiévales de Savoie. Reflet de la littérature de son temps, il illustre parfaitement l’idéal de la chevalerie, qui apparaît dans l’art à la fin du XIIIe siècle. Réalisé vers 1300, il est ainsi l’un des premiers exemples de peinture murale profane conservés dans le vaste territoire dominé principalement par les comtes de Genève, les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois, qui s’étend, au pied des Alpes, du lac de Neuchâtel à la vallée de l’Isère. Cet ensemble exceptionnel est mis en relation avec nombre d’œuvres rares, datant de la même période et provenant de cette région, qui reprennent les mêmes thèmes : les chevaliers, leurs équipements militaires, leurs loisirs, leurs passions et leurs châteaux. La visite de l’exposition, commentée conjointement par la commissaire et Matthieu de la Corbière, se concentrera sur la chevalerie, dans toute sa réalité ou telle quelle est représentée dans les arts, leurs loisirs et les châteaux forts.

Sylvie Aballéa, docteure ès lettres en histoire de l’art médiéval à l’Université de Genève, est assistante conservatrice au Musée d’art et d’histoire (collections médiévales). Commissaire de l’exposition Ferveurs médiévales. Représentation des saints dans les Alpes, qui a été présentée à la Maison Tavel en 2013 et a abordé la question religieuse, elle met en lumière avec cette nouvelle présentation la chevalerie et le monde profane dans notre région.

Matthieu de la Corbière, docteur en histoire, est un spécialiste de l’histoire du diocèse de Genève, de l’architecture fortifiée dans les anciens Etats de la Maison de Savoie et du patrimoine médiéval genevois.

Le retour des ténèbres, L’imaginaire gothique depuis Frankenstein

Le retour des ténèbres, L’imaginaire gothique depuis Frankenstein

 

 

Visite de l’exposition

Par Mme Justine Moeckli, commissaire de l’exposition

 Le samedi 21 janvier 2017
Musée Rath,
11h00

    Une créature monstrueuse faite de main d’homme, un vampire aristocrate et des ténèbres qui engloutissent la terre. Les trois récits imaginés à Cologny durant l’été 1816 par Mary Shelley (1797-1851), John Polidori (1795-1821) et Lord Byron (1788-1824) trouvent leur inspiration dans la littérature de terreur née en Grande-Bretagne dans les conditions météorologiques apocalyptiques de cette année-là et conçue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle . Les hideuses progénitures de Mary Shelley et John Polidori en particulier marquent le début d’un gothique moderne et vont avoir une nombreuse descendance. L’exposition, grâce à un riche ensemble d’œuvres allant du XVIIIe au XXI siècles, propose un regard sur ce genre littéraire et artistique qui met en lumière la part d’ombre de l’humanité.

Justine Moeckli a étudié l’histoire de l’art et la muséologie à l’Université de Genève et à l’Institute of Fine Arts de la New York University. Depuis 2009, elle est assistante conservatrice au Musée d’art et d’histoire de Genève, où elle a la charge de la collection d’art contemporain. En 2013, elle a été la commissaire des expositions Denis Savary : Les Mannequins de Corot et M Sélection: La collection du Musée Migros d’art contemporain, et en 2016 celle de Dead Line : Mosset, Barré, Tinguely et du Retour des ténèbres. L’imaginaire gothique depuis Frankenstein. Elle est l’auteure d’articles sur des sujets divers, tels que la photographie au XIXe siècle, la résurgence du minimalisme dans l’art des années 2000 ou l’interdisciplinarité dans les expositions temporaires.

 

John Martin, The Last Man, 1833

©Colin Davison
www.rosellastudios.com

 

Visite du site archéologique de la Bâtie-Rouelbeau

Visite du site archéologique de la Bâtie-Rouelbeau

par Madame Michelle Joguin Regelin, archéologue,
Messieurs Jean Terrier, archéologue cantonal,
et Matthieu de la Corbière, historien

 organisée en collaboration avec le
Cercle genevois d’archéologie

 Samedi 15 octobre 2016 à 10 heures 30
Meinier, chemin de Rouelbeau

Au terme de treize campagnes de fouilles et de deux années de travaux de mise en valeur, le site archéologique de la Bâtie-Rouelbeau sera inauguré les 3 et 4 septembre 2016. Un parcours de découverte jalonné par des pontons, une série de panneaux didactiques et une grande maquette en bronze invitent le visiteur à apprécier la valeur et la beauté du site de Rouelbeau, tant dans ses aspects archéologiques et historiques que naturels. Dégagés de la végétation qui les dissimulaient et des comblements qui modifiaient leur lecture, les vestiges maçonnés consolidés, les fossés remis en eau et les terre-pleins débroussaillés permettent de bien comprendre la disposition de la forteresse extrêmement puissante édifiée au milieu du XIVe siècle. Pour sa part, la maquette éclaire la complexité du chantier archéologique qui a permis de mettre au jour les traces de la fortification en bois qui a précédé l’enveloppe maçonnée de 1318 aux années 1350. Enfin, des reconstitutions virtuelles donnent toute la mesure des deux châteaux successifs dans leur contexte topographique. Ainsi mis en valeur, Rouelbeau forme un site archéologique exemplaire. Grâce au rétablissement de son cadre marécageux, il s’agit aussi d’un site naturel riche d’un biotope d’une grande diversité.

Temps restauré, le monde fragile des archives.

Temps restauré, le monde fragile des archives.

 

Visite guidée de l’exposition par Madame Franca Stahl-Vilar
Archiviste

 samedi 6 février à 10h30

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Les documents d’archives ont traversé les siècles et nous sont parvenus, pour certains intactes, pour d’autres en mauvais état de conservation. Si le souci de conserver des traces et/ou des preuves de l’activité gouvernementale remonte à très loin, le fait de pouvoir en disposer, aujourd’hui, reste une chance : bouleversements politiques et religieux, guerres et catastrophes naturelles notamment, sont autant de facteurs qui auraient pu détruire à tout jamais ce patrimoine unique et irremplaçable. Or, les archives de Genève ont été grandement épargnées au cours du temps. Transmettre aux générations futures cet héritage fragile, dans le meilleure état possible, est une des tâches principales des Archives d’État.

La restauration : à l’épreuve du temps
Prendre soin des archives qui ont souffert au cours du temps en menant des campagnes de restauration curative, mais surtout anticiper une éventuelle dégradation des documents en prenant des mesures de conservation préventive, est une tendance qui se dessine actuellement dans tous les centres d’archives. Il s’agit de mettre l’accent sur tout ce qui préserve le patrimoine historique d’éventuelles dégradations.

Et le numérique ?
Si les normes de conservation et les procédés de restauration des archives sur parchemin ou sur papier permettent aujourd’hui de sauvegarder ce patrimoine, il en va tout autrement des documents numériques. Jamais l’humanité n’aura géré autant d’informations sur des supports aussi fragiles ! Il convient aujourd’hui de développer des solutions pour la sauvegarde des fichiers numériques. Loin de l’habituelle caricature que l’on peut se faire des archivistes, ces derniers sont résolument tournées vers l’avenir en relevant ce défi du XXIe siècle.

Exposition visible jusqu’à fin 2016, Entrée libre.

 

 

  Byzance en Suisse

Visite de l’exposition par Mme Marielle Martiniani-Reber,

Samedi 12 décembre 2015, 10h30, Musée Rath

Cette exposition a pour objectif de présenter un patrimoine historique majeur, à ce jour peu valorisé et souvent méconnu. Son originalité réside dans le fait de développer deux thèmes en lien étroit avec la Suisse. D’une part, elle réunira pour la première fois de nombreux témoignages matériels de la civilisation byzantine conservés en Suisse et, d’autre part, elle soulignera l’apport de notre pays dans la redécouverte et l’étude de cette culture. Le lien qui unit les œuvres exposées à la Suisse constituera ainsi le fil conducteur de l’exposition, soit que ces oeuvres proviennent de collections publiques ou privées, de trésors religieux créés au Moyen Âge, de fouilles archéologiques menées sur le sol helvétique, soit qu’elles témoignent de l’intérêt de personnalités suisses pour la civilisation byzantine. Une première section sera consacrée à l’aspect patrimonial et couvrira la période allant de la fondation de Constantinople en 330 à la prise de cette même ville par les Ottomans en 1453. Un accent particulier sera mis sur les aspects techniques liés aux divers métiers, puisque l’une des œuvres majeures que le Musée envisage de présenter dans cette section est le texte connu sous le nom de Livre du préfet contenu dans un manuscrit de la Bibliothèque de Genève, le Genavensis Græcus 23. La seconde section s’articulera autour de l’héritage byzantin en Suisse, de sa préservation et de sa diffusion depuis la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine. (source : MAH) Diplômée de l’Université de Lyon II, Marielle Martiniani-Reber est docteur en histoire de l’art et en archéologie. Conservatrice responsable du département des arts appliqués des Musées d’art et d’histoire depuis 1995, elle est par ailleurs spécialiste des textiles et de l’Orient chrétien. Auteur de plus de 80 articles et livres dans ces deux domaines principalement, elle a notamment publié en 2011 le catalogue raisonné des collections byzantines des MAH.

 

 

Jean-Pierre Saint-Ours, un peintre genevois dans l’Europe des Lumières
 Visite de l’exposition par Mme Anne de Herdt,
commissaire de l’exposition,

Samedi 10 octobre 2015, 10h30, Musée d’art et d’histoire

Le Musée d’art et d’histoire (MAH) rend hommage à ce grand artiste genevois dont le nom orne sa façade et dont une des œuvres majeures, Le Tremblement de terre, entrait en 1801 dans les collections genevoises. Cette rétrospective inédite permet de découvrir ce peintre d’histoire et de portraits qui s’inscrit avec originalité dans le Néoclassicisme européen. Formé à Paris, et après une période baroquisante, Saint-Ours participe au mouvement du «retour à l’Antique», à travers la lecture des Anciens et la recherche d’un nouveau classicisme. Après douze ans passés à Rome, il rejoint Genève en 1792, en pleins troubles politiques. Il se consacrera aux portraits historiés de notables culturels, scientifiques et politiques. L’exposition inaugurée cette année réunit une centaine de peintures, dont certaines inédites, avec des recherches graphiques originales. (source : MAH)

Anne de Herdt est conservatrice honoraire du Cabinet des dessins du Musée d’art et d’histoire. Elle est l’une des deux commissaires de cette exposition et publiera dans le courant de l’année le catalogue raisonné de l’œuvre peinte et des sujets dessinés historiques, mythologiques de Saint-Ours. Avec l’exposition, cette publication constitue l’aboutissement d’un travail de longue haleine. Au cours de sa carrière, Anne de Herdt a en effet consacré ses efforts à l’étude, à la présentation et à la publication des dessins des peintres de la fin de l’Ancien Régime au XIXe siècle. Elle a rédigé de très nombreux articles, portant notamment sur les œuvres conservées par le Musée d’art et d’histoire. On se souvient également de la remarquable exposition et du catalogue que Anne de Herdt avait consacrés en 1992 aux dessins de Liotard.