L’Hôtel de ville

L’Hôtel de ville

L’Hôtel de Ville

Une visite conduite par

Madame Babina Chaillot Calame,
conservatrice cantonale des monuments

Jeudi 13 juin 2024 à 18 h 00,

Hôtel de Ville, cour centrale
2, rue de l’Hôtel-de-Ville

L’Hôtel de Ville de Genève trouve son origine dans une maison achetée en 1405 par les syndics de la cité, épaulée cinquante ans plus tard par la tour Baudet. Les autorités genevoises siègent ainsi dans ces bâtiments depuis près de six cent vingt années. L’ensemble est transformé et développé tout au long des siècles par l’adjonction de locaux de réunion et d’autres voués à l’exercice du pouvoir, desservis par une tour d’accès monumentale dressée au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. L’Hôtel de Ville prend son allure actuelle au début du XVIIIe siècle, avec la construction de trois ailes au sud et à l’est.

Dans le cadre du chantier de restauration qui vient de s’achever, la visite consistera en la découverte de la salle des Pas-Perdus et des salons dits bleu, jaune et de l’Alabama. La première se distingue par son plafond en sapin, mouluré, assemblé en 1474. Les trois autres espaces, créés en 1863 et encore pourvus de leurs riches décors, mobiliers et objets d’époque, ont été le théâtre d’événements historiques importants, tels que la signature des Conventions de Genève en 1864 et la conclusion en 1872 de l’arbitrage international intervenu entre les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Babina Chaillot Calame est historienne de l’art et conservatrice cantonale des monuments. Elle a supervisé la restauration de l’Hôtel de Ville, en particulier celle de la salle des Pas-Perdus et des salons.

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

Genève, ville nouvelle: La ceinture fazyste (1850-1914)

Genève, ville nouvelle: La ceinture fazyste (1850-1914)

Genève, ville nouvelle:

La ceinture fazyste (1850-1914)

Une conférence présentée par

David Ripoll
Historien

Jeudi 23 mai 2024 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

 

Longtemps retranchée derrière un imposant dispositif bastionné, Genève abat ses remparts et entame sa mue au milieu du XIXe siècle. Il aura fallu rien moins qu’une révolution pour décréter l’ouverture de la ville, faire table rase et penser l’extension urbaine dans des termes entièrement nouveaux. Qu’est-ce qu’une cité une fois ouverte? Quelle forme est-elle appelée à prendre? En l’espace d’un demi-siècle, l’agrandissement en question donnera lieu à une couronne d’édifices, de rues, de places et de boulevards: c’est ce que l’on connaît aujourd’hui sous le terme de «ceinture fazyste», du nom de James Fazy, l’homme politique qui en a été la cheville ouvrière.

Cette extension est d’abord le fruit d’un programme. Penser les circulations, les espaces publics, les réseaux techniques; régler les pleins et les vides, les flux et les dépôts; prévoir l’implication respective des pouvoirs publics et de l’initiative privée: la tâche est alors totalement inédite, et les moyens sont à inventer. Toute la question est de planifier sans contraindre, de favoriser le développement tout en laissant à l’économie le soin d’en régler le cours. L’ambition est tout à la fois cosmopolite et attentive aux nouveaux modes de vie auxquels aspire la bourgeoisie. Qu’il s’agisse des salles de spectacle ou des promenades publiques, de la banque ou de l’immeuble de rapport, du bâtiment scolaire ou de l’hôtel des postes, les lieux de la modernité traduisent autant les tendances architecturales de l’époque que les rêves et les usages qui leur sont associés.

Historien de l’art, licencié de l’Université de Genève, David Ripoll travaille à l’Office du patrimoine et des sites (État de Genève) et à la Conservation du patrimoine architectural (Ville de Genève). Il a également été chargé d’enseignement aux Universités de Neuchâtel et Lausanne. Ses recherches et publications portent principalement sur l’architecture et l’urbanisme du XIXe siècle. Son futur ouvrage traite de l’agrandissement de Genève au XIXe siècle et formera le 6e volume des Monuments d’art et d’histoire du canton de Genève.

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

Image: plan Blotniski de 1858 (BGE 40g 01 03).

Dévoiler les archives de la surveillance

Dévoiler les archives de la surveillance

Dévoiler les archives de la surveillance

Archives d’État

Le 21 mai 2024 de 17h à 19h30

 

Présentation des nouveaux instruments, en particulier numériques, qui donnent accès aux sources du contrôle social et religieux exercé par les consistoires dans les sociétés réformées (XVIe-XVIIIe siècles).

Flyer

Femmes séditieuses à Genève. À propos de l’affaire Pierre Fatio

Femmes séditieuses à Genève. À propos de l’affaire Pierre Fatio

Femmes séditieuses à Genève.

À propos de l’affaire Fatio

Une conférence présentée par

Bernard Lescaze
Historien

Jeudi 25 avril 2024 à 18 h 30,

La conférence sera précédée de l’Assemblée générale de la Société

Archives d’État de Genève,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

 

Le rôle des femmes dans les émeutes populaires paraît souvent lié à la précarité, à la faim ou à la pauvreté. Nombre de ces émotions ont fait l’objet de monographies dans l’histoire européenne.

Rarement pourtant, on constate dans ces soulèvements une réflexion de nature politique, comme si cette dernière était réservée à leurs époux, leurs frères ou leurs fils.

Toutefois en 1707 des citoyennes et des bourgeoises ont manifesté, seules, ou avec leurs adolescents, d’une manière très politique, montrant par là qu’elles étaient conscientes des droits que défendaient leurs maris. Ces épisodes ont été complètement occulté par les historiens qui ont traité de l’affaire Fatio jusqu’à nos jours. Grâce à de nombreuses sources archivistiques, un aspect totalement neuf du rôle des femmes à Genève durant cette période sera dévoilé. On s’interrogera aussi sur un éventuel lien avec les troubles politiques genevois du XVIe siècle. 

 

Bernard Lescaze, juriste et historien, a enseigné l’histoire moderne aux Universités de Genève et de Lausanne. Il a consacré la plupart de ses publications à l’histoire genevoise. Soucieux de médiation, il tient depuis de longues années un podcast historique sur Radio-Cité.

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

Image: plan Billon.

Cycle de visites et conférences en vieille ville par Alain Marti

Cycle de visites et conférences en vieille ville par Alain Marti

Cycle de visites et conférences en vieille ville par Alain Marti

Visite à la Maison Tavel – le relief Magnin

Histoire de l’urbanisme

Le 13 avril 2024 à 10h

 

Visite de la Maison Tavel en compagnie d’Alain Marti. L’objet de cette visite est d’expliquer pourquoi Genève existe et quel a été son incrustation dans le relief des lieux, son développement, son extension sur le lac et finalement la répartition politique et sociale des habitants selon leurs quartiers.

Rendez-vous à 10 heures aux canons, sous les Archives d’État (angle rues de l’Hôtel-de-Ville et du Puits-St-Pierre).

Conférence sur la Genève du XIXe siècle

La République radicale

Le 20 avril 2024 à 10h

 

Période passionnante, la révolution radicale et la seconde moitié du XIXe siècle voient les politiciens tâtonner pour parvenir, par petites touches successives, à former nos institutions telles qu’elles existent: scrutin proportionnel, référendum, droit d’initiative ou encore laïcité. 

Rendez-vous à 10 heures au Centre paroissial de St Germain, 9 rue des Granges.

 

Visite de la cathédrale – Ça s’est passé à Saint-Pierre

Comment l’histoire de l’Europe se reflète à Saint-Pierre

Le 11 mai 2024 à 10h

Rendez-vous à 10 heures à la cour Saint-Pierre.

Conférence sur la Genève du XXe siècle

Guerre et paix

Le 8 juin 2024 à 10h

Rendez-vous à 10 heures au Centre paroissial de St Germain, 9 rue des Granges.

Toutes les manifestations se déroulent un samedi dès 10 heures. Les Conférences ont lieu au Centre paroissial de Saint-Germain, rue des Granges 9. Les visites et conférences sont gratuites, sans inscription préalable.

 

 

 

«Nous devons nous demander s’il est bon pour l’Eglise que l’homme soit seul…». L’accès des femmes au métier de pasteur, une révolution protestante

«Nous devons nous demander s’il est bon pour l’Eglise que l’homme soit seul…». L’accès des femmes au métier de pasteur, une révolution protestante

«Nous devons nous demander

s’il est bon pour l’Eglise que l’homme soit seul…»

L’accès des femmes au métier de pasteur, une révolution protestante

 

Une conférence présentée par

Madame Lauriane Savoy,
historienne,

Jeudi 7 mars 2024 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La religion est souvent perçue, à juste titre, comme un « frein à l’égalité », voire un bastion du patriarcat. L’étude approfondie et fine des trajectoires de femmes dans les différentes traditions religieuses montre une réalité complexe, et des femmes qui développent leur capacité d’agir dans un cadre institutionnel et théologique plus ou moins rigide.

Le protestantisme réformé, une des principales traditions religieuses des cantons suisses romands, a connu une révolution interne au cours du XXe siècle : alors que les femmes n’avaient aucune responsabilité officielle encore au tout début du siècle, elles ont progressivement accédé à toutes les fonctions, en particulier à celle de pasteure, jusqu’à constituer aujourd’hui environ 40 % des effectifs.

Comment cette mutation a-t-elle été possible et comment s’est-elle déployée, plus particulièrement à Genève ? À partir d’une enquête historique et théologique, il s’agira de montrer le rôle méconnu des femmes protestantes dans la transformation de l’Église et de la société.

Lauriane Savoy est historienne et docteure en théologie de l’Université de Genève. Elle a soutenu une thèse co-dirigée par Elisabeth Parmentier (professeure de théologie pratique) et Delphine Gardey (professeure en études genre) intitulée L’ouverture du ministère pastoral à la mixité femmes-hommes dans les Églises protestantes de Genève et Vaud (2022), puis a travaillé à la parution d’un livre adapté de sa thèse : Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteures (Labor et Fides, 2023). Avec Pierrette Daviau et Elisabeth Parmentier, elle a co-dirigé un ouvrage collectif de théologie féministe : Une bible des femmes (Labor et Fides, 2018). Aujourd’hui, tout en étant chercheuse associée à l’Institut lémanique de théologie pratique (Universités de Lausanne et Genève), elle poursuit une formation pédagogique pour enseigner l’histoire et le français dans le secondaire.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: Couverture du livre « Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteures » (Labor et Fides)