Patek Philippe Museum

Patek Philippe Museum

Patek Philippe Museum

Une visite conduite par

Madame Hélène David

Collaboratrice scientifique

 

Samedi 7 juin 2025 à 10 h 00,

Patek Philippe Museum

7, rue des Vieux-Grenadiers

Le Patek Philippe Museum est un musée privé dont le projet est lancé en 1989  à l’occasion du 150e anniversaire de la fondation de la manufacture Patek Philippe. Une exposition a alors lieu dans les murs du Musée de l’Horlogerie et de l’Émaillerie, regroupant 500 montres de la collection privée de Philippe Stern. Le Musée ouvre en 2001 et retrace cinq siècles d’histoire de la montre. Il est abrité dans un bâtiment industriel en pierres de taille des années 1920, affecté dès les origines aux domaines de l’orfèvrerie et de l’horlogerie.

Présentant l’une des collections horlogères les plus importantes et les plus prestigieuses au monde, Patek Philippe Museum témoigne d’une histoire unique qui se développe en Europe, plus particulièrement en Suisse, et dont Genève devient très tôt un centre majeur : celle de la mesure du temps racontée par les garde-temps portatifs. Les automates et les portraits miniatures sur émail reflètent l’âge d’or de la Fabrique genevoise, à la pointe de l’innovation et des techniques d’orfèvrerie. Un étage du Musée propose enfin un panorama de la production de Patek Philippe, depuis sa création jusqu’à 2014, héritière des savoir-faire suisses et genevois tant en matière d’horlogerie de précision que de haut artisanat. 

 

Docteure en histoire des idées du XVIIIe siècle, Hélène David fait partie de l’équipe en charge de la mise en valeur des collections du Musée depuis 2018. Elle est responsable des portraits miniatures sur émail depuis 2020. L’audioguide en est bientôt achevé et devrait être disponible lors de cette visite.

 Inscription obligatoire jusqu’au 4 juin 2025, uniquement à l’adresse info@shag-geneve.ch

 

 

Neutralités. Politique et humanitaire sur les traces de Gustave Ador

Neutralités. Politique et humanitaire sur les traces de Gustave Ador

 

Neutralités.

Politique et humanitaire sur les traces de Gustave Ador

 

Une table ronde animée par Sarah Scholl

avec

Madame Micheline Calmy-Rey,
Madame Valérie Lathion et monsieur Cédric Cotter

Évènement co-organisé avec la Fondation Gustave Ador

 

Jeudi 8 mai 2025 à 18 h 30,

Les Délices,
25, rue des Délices

Inscription obligatoire jusqu’au 5 mai sur info@shag-geneve.ch

La Suisse, au milieu de cette guerre terrible, a été providentiellement épargnée.

Elle est comme un îlot qui émerge au milieu des flots et contre lequel les vagues déferlent

en fureur et viennent se briser sans atteindre le sommet.

Gustave Ador, en février 1916 lors d’une conférence à Paris sur l’action du CICR     

La neutralité est l’un des plus grands thèmes de la politique suisse et n’a eu de cesse de conditionner la relation de la Suisse au monde. Elle constitue également l’un des principes fondamentaux de l’action humanitaire dont la Suisse est justement l’un des acteurs majeurs. Mais comment la neutralité a-t-elle été définie au fil du temps et comment s’est-elle concrètement articulée ? Neutralité politique et neutralité humanitaire sont-elles liées ? La neutralité suisse est-elle une neutralité humanitaire ?

Grande figure historique de la Suisse, à la fois président du Comité international de la Croix-Rouge et de la Confédération, Gustave Ador nous invite à nous interroger sur la polysémie du concept de neutralité et à l’intégrer dans le temps long. Comment Gustave Ador, ardent défenseur de la neutralité absolue de son pays, a-t-il mis ses convictions initiales à l’épreuve des circonstances internationales ? L’exercice du pouvoir au sommet de la Confédération et l’analyse des enjeux stratégiques pour construire un monde en paix à la sortie de la Grande Guerre l’ont-ils transformé en défenseur d’une neutralité différentielle afin que la Suisse puisse adhérer à la Société des nations ? De même dans le champ humanitaire, comment a-t-il manœuvré afin que le CICR dont il est le président conserve sa neutralité ?

Ainsi, à partir de discours évocateurs de Gustave Ador, la table ronde propose d’engager un dialogue plus large sur la signification de la neutralité en Suisse aux XXe et XXIe siècles.

 

Micheline Calmy-Rey a été députée socialiste de 1981 à 1997 au Parlement de Genève. En 1997, elle accède à la fonction de conseillère d’État de la République et Canton de Genève, en charge du Département des finances. Elle préside le Conseil d’État de 2001 à 2002. En 2002, elle est élue conseillère fédérale, fonction qu’elle exerce jusqu’à fin 2011. Cheffe du Département fédéral des affaires étrangères, elle s’est attachée à élargir et développer les relations de la Suisse avec l’Union européenne en renforçant et élargissant la voie dite des bilatérales. En 2007 et en 2011, Micheline Calmy-Rey préside la Confédération suisse. Elle préside le Conseil de l’Europe en 2010 et la Conférence ministérielle de la Francophonie en 2010 et 2011. En mai 2012, elle est nommée professeure invitée à l’Université de Genève. Elle a publié en 2021 Pour une neutralité active. De la Suisse à l’Europe.

Docteure ès lettres, Valérie Lathion est historienne. Elle a enseigné l’histoire contemporaine aux Universités de Genève et de Fribourg et a mené plusieurs mandats pour des institutions privées. Parmi ses publications, elle a codirigé l’ouvrage Action humanitaire et quête de la paix. Le prix Nobel de la paix décerné au CICR pendant la Grande Guerre (2019) et publié de Gustave Ador ses Discours politiques et humanitaires (2023).

Cédric Cotter est historien au CICR. Il y mène des recherches et analyses sur les actions passées du CICR afin d’améliorer les connaissances historiques de l’institution et d’éclairer ses opérations et décisions contemporaines. Docteur en histoire de l’Université de Genève depuis 2016, il est l’auteur d’une cinquantaine de publications académiques et grand public consacrées à l’histoire de l’action humanitaire, à la Première Guerre mondiale, au CICR ainsi qu’au droit international humanitaire, publiées ou traduites dans plusieurs langues.

 

Inscription obligatoire jusqu’au 5 mai sur info@shag-geneve.ch

 

 

La villa et le castrum de Chancy. Grandeurs palatiales enfouies

La villa et le castrum de Chancy. Grandeurs palatiales enfouies

 

La villa et le castrum de Chancy.

Grandeurs palatiales enfouies

 

Une conférence présentée par

Madame Anne de Weck,
archéologue au Service cantonal d’archéologie,

Jeudi 10 avril 2025 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

En été 1928, Louis Blondel entreprend une fouille au tournant principal de la route menant de Chancy à Valleiry, à l’endroit où l’éminence domine le Rhône. Il y découvre les restes d’une villa romaine dont la construction a débuté sous l’empereur Auguste et qui se retrouvera partiellement recouverte par les murs d’un castrum romain. Presque 100 ans plus tard, en été 2022, le Service d’archéologie de Genève a eu l’opportunité de mener une nouvelle fouille dans la limite occidentale du domaine et de rouvrir ainsi l’enquête. Les découvertes récentes nous permettent de mieux comprendre le plan de deux bâtiments situés aux confins du domaine et leurs transformations au fil du temps. Ces nouvelles données nous poussent également à nous interroger sur leurs fonctions au sein de cette luxueuse villa.

Louis Blondel suppose que la résidence a été abandonnée au IIIe s. ap. J.-C. après avoir été brûlée et pillée lors des invasions barbares (259-260 ap. J.-C.). La construction du castrum aurait débuté quelques décennies plus tard sous l’empereur Dioclétien (284-305 ap. J.-C.). Les monumentales tours polygonales du fort ne sont en effet pas sans rappeler son palais à Spalato (Split, Croatie).  

La position hautement stratégique de la villa, puis de l’ouvrage militaire, offre un point de surveillance privilégié de l’axe de communication reliant Genève à Lyon et de la frontière naturelle définie par le Rhône. Ce domaine ne pouvait qu’appartenir à une riche et puissante famille gallo-romaine dont la toponymie des lieux garderait la mémoire.     

 

 

Licenciée ès Lettres en archéologie classique et en histoire de l’art de l’Université de Genève, Anne de Weck s’est spécialisée plus particulièrement dans la période romaine. Elle a notamment participé à des missions de fouilles en Italie sur les sites d’Ostie et de Pompéi entre 2000 et 2004 avec les Universités de Genève et de Bradford (G.-B.). Archéologue au service d’archéologie de Genève depuis 2007, elle a collaboré à divers chantiers archéologiques dans le canton de Genève et a mené la fouille de l’habitat de Saint-Mathieu de Vuillonnex et celle du site du castrum de Chancy.

 

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Les archives de l’association gréco-suisse Jean-Gabriel Eynard

Les archives de l’association gréco-suisse Jean-Gabriel Eynard

 

Les archives de l’association gréco-suisse Jean-Gabriel Eynard

 

Une conférence présentée par

Monsieur Matteo Campagnolo,
historien,

Jeudi 20 mars 2025 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

LEn 2024, l’Association gréco-suisse Jean-Gabriel Eynard a fait don de ses archives à la Ville de Genève qui les conserve désormais au même titre que les pièces issues de son administration. Cette donation est significative des liens qui ont toujours existé entre la Cité et l’Association, depuis sa fondation, avant la fin de la Première Guerre mondiale, ainsi que de l’intérêt que la Ville a porté à la Grèce et à sa présence à Genève, non seulement du temps du grand philhellène éponyme de l’Association, mais un siècle plus tard, et encore aujourd’hui. L’Association par son activité plus que centenaire a enrichi le panorama social et culturel de notre Cité. La donation, appelée à croître au fil du temps par de nouveaux versements, constitue l’occasion de se pencher sur les moments marquants de l’histoire de cette Association.

Après des études d’histoire et de sciences de l’Antiquité à Venise, Naples et Athènes (poursuivies à Genève et Paris), Matteo Campagnolo a fait partie de l’équipe des éditeurs scientifiques des Registres de la Compagnie des pasteurs de Genève. Il a été conservateur du Cabinet de numismatique de Genève, responsable des trouvailles numismatiques du Canton et a été chargé d’enseignement à l’Université de Genève. M. Campagnolo a été Président de l’Association gréco-suisse Jean-Gabriel Eynard, membre fondateur de l’Association pour la sauvegarde de la chapelle d’Hagia Kyriaki à Naxos et de l’Association suisse d’études byzantines. Il est membre de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève depuis 1980.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Mégalithes et blocs erratiques du Bassin genevois. Histoire et réutilisation

Mégalithes et blocs erratiques du Bassin genevois. Histoire et réutilisation

 

Mégalithes et blocs erratiques du Bassin genevois. 

Histoire et réutilisation

 

Une conférence présentée par

Madame Tara Steimer-Herbet,

chargée de cours au Laboratoire d’archéologie historique de l’Université de Genève

Jeudi 20 février 2025 à 18 h 30,

Les Délices,
25, rue des Délices

La conférence sera précédée de l’Assemblée générale de la SHAG

Cette présentation offre un état des lieux des connaissances actuelles sur les mégalithes du Bassin genevois, en s’appuyant sur plusieurs sites archéologiques suisses et français. En retraçant la transformation morphologique et fonctionnelle des blocs erratiques, Tara Steimer-Herbet a exploré l’évolution de ces pierres depuis leur positionnement naturel jusqu’à leur réutilisation en tant que stèles ou menhirs. L’étude intègre une analyse approfondie des « biographies des pierres », comprenant leur contexte environnemental, les processus d’extraction et d’enfouissement, ainsi que les modifications humaines. Parmi les sites clés présentés figurent le Pré-du-Stand au Grand-Saconnex (Genève) et Bevaix-Treytel (Neuchâtel) où les fouilles ont permis de mieux comprendre les pratiques mégalithiques locales et les liens avec les paysages anthropisés.     

Tara Steimer-Herbet est enseignante-chercheuse au Laboratoire d’archéologie préhistorique de l’Université de Genève depuis 2013, spécialisée dans l’étude des sociétés mégalithiques au Moyen-Orient, en Asie et en Suisse, avec un intérêt particulier pour les périodes du Chalcolithique et de l’âge du Bronze. Depuis plus de trente ans, elle participe à de nombreux projets de recherche internationaux et organisations dédiés à l’archéologie et au patrimoine culturel. Mme Steimer-Herbet a dirigé des projets archéologiques d’envergure au Yémen, en Syrie et en Jordanie sous l’égide du Ministère français des Affaires Étrangères, ainsi qu’au Yémen en collaboration avec l’Université de l’Ohio (États-Unis). Depuis 2013, son poste à l’Université de Genève lui permet de piloter des projets en Suisse, au Koweït et en Jordanie. Engagée dans la préservation du patrimoine mégalithique libanais depuis 2018 avec la création d’une maison du Patrimoine, elle co-dirige depuis 2022 le projet MEG-A, un projet de recherche international sur les bâtisseurs de monuments mégalithiques du nord du Liban. Son travail se concentre principalement sur la compréhension des sociétés mégalithiques préhistoriques et protohistoriques.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Heurts et malheurs du conflit delphino-savoyard. Le sac du mandement épiscopal de Jussy en 1346

Heurts et malheurs du conflit delphino-savoyard. Le sac du mandement épiscopal de Jussy en 1346

 

Heurts et malheurs du conflit delphino-savoyard.

Le sac du mandement de Jussy en 1346

 

Une conférence présentée par

Monsieur Matthieu de la Corbière,
historien,

directeur du Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire

Jeudi 30 janvier 2025 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Les affrontements qui ont marqué le conflit delphino-savoyard (1282-1355) sont essentiellement connus par de nombreuses attaques de châteaux et de bourgs, et par de très rares mais retentissantes batailles en plaine. En revanche, le quotidien de cette guerre interminable, fait d’escarmouches et de razzias, n’a pas encore suscité d’étude spécifique. Or, les comptabilités des châtelains et divers traités fourmillent d’indications sur les opérations qui étaient conduites pour déstabiliser l’adversaire, pour paralyser les productions de ses domaines et pour entraver ses circuits économiques. Un document exceptionnel nous permet en particulier d’approcher au plus près les dégâts qu’une troupe pouvait commettre au milieu du XIVe siècle. Il s’agit des plaintes collectées en 1346 par l’administration du comte de Savoie et de l’évêque de Genève, émanant des habitants du village de Jussy, dans la campagne genevoise, après la mise à sac de leurs biens et égrainant les destructions et les larcins commis par les assaillants.

Matthieu de la Corbière est historien médiéviste et directeur du Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire (Office du patrimoine et des sites). Il est notamment l’auteur d’une thèse sur le développement des principautés lémaniques aux XIIe-XIVe siècles et le conflit delphino-savoyard dans les territoires qui composaient le diocèse de Genève.

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.