La Villa La Grange et la grande bibliothèque

La Villa La Grange et la grande bibliothèque

La Villa La Grange et la grande bibliothèque

Une visite conduite par

Madame Évelyne Châtelain,
intendante de la Villa La Grange et

Monsieur Thierry Dubois,
conservateur des imprimés anciens et précieux à la BGE

Jeudi 6 octobre 2022 à 18 h,

Entrée principale de la Villa La Grange
68, quai Gustave-Ador

Au XVIIIe siècle, la famille Lullin fait construire sur le domaine de La Grange une maison de maître et des dépendances, remarquable ensemble classique. Les Favre, successeurs des Lullin, poursuivent les aménagements au siècle suivant. Ils transforment la maison et le parc et font élever divers édifices, dont une grande bibliothèque à l’italienne, en 1821. Cette bibliothèque abrite la prestigieuse collection de Guillaume Favre (1770-1851), patricien genevois passionné par l’histoire, la littérature et les langues anciennes. Elle est riche d’environ 5’600 ouvrages qui représentent plus de 12’000 volumes en lien avec les sujets d’étude de cet érudit. On y trouve des livres imprimés entre le XVe et le milieu du XIXe siècle, dans de nombreuses langues.

En 1917, William Favre (1843-1918), petit-fils de Guillaume Favre, fait don à la Ville de Genève de la villa de La Grange, destinée à servir de lieu de réception aux autorités municipales, des dépendances, ainsi que du parc d’une vingtaine d’hectares qui les entoure. Un an plus tard, il lègue par testament à la Ville de Genève la fameuse bibliothèque, dont la gestion est, depuis lors, assurée par la Bibliothèque de Genève.

Monsieur Thierry Dubois retracera l’histoire de la grande bibliothèque et dévoilera quelques-uns de ses fleurons. La visite se poursuivra sous la conduite de Madame Évelyne Châtelain, qui présentera les pièces de réception et certaines chambres de la demeure.

La visite est limitée à 20 personnes! Prière de vous inscrire préalablement à info@shag-geneve.ch

Droits d’auteur sur l’image: Matthias Thomann.

 

 

Un parcours archéologique entre Genève et Adriatique

Un parcours archéologique entre Genève et Adriatique

Un parcours archéologique entre Genève et Adriatique

 

Une conférence présentée par

Monsieur Jean Terrier,

archéologue

Jeudi 22 septembre 2022 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

La conférence sera précédée par l’Assemblée générale de la société

Au cours de cette présentation, nous aborderons le parcours archéologique de Jean Terrier au fil des années, tant dans le domaine du territoire genevois que dans la sphère de l’Adriatique orientale.

À Genève, il s’est agi de pratiquer une archéologie préventive intimement liée au développement de la région. Ainsi, les interventions devaient nécessairement s’intégrer, entre autres, au sein de projets d’aménagement, de construction ou de restauration de monuments historiques. C’est dans ce contexte que des fouilles, parfois de grande envergure, furent entreprises permettant ainsi de développer certaines thématiques et, quand les conditions s’y prêtaient, d’aménager des sites archéologiques afin de transmettre ce patrimoine aux générations futures.

En Adriatique, l’approche était différente car il était question d’une archéologie programmée. Les missions menées dans le cadre de l’Université émanaient d’un projet scientifique. Les investigations sur les sites sélectionnés en fonction des recherches pouvaient se dérouler sur plusieurs années car ils n’étaient pas menacés par des aménagements futurs. Au-delà de la recherche scientifique, les missions se devaient d’assurer la restauration, la conservation et la présentation des vestiges mis au jour.

Archéologue au service cantonal d’archéologie dès 1983, puis archéologue cantonal de 1998 à 2021, Jean Terrier a assumé la responsabilité de nombreux chantiers de fouilles archéologiques en territoire genevois.

En tant que chargé de cours puis professeur titulaire au sein de l’Unité d’archéologie classique, il a également œuvré dans le cadre de l’Adriatique où il a dirigé les missions archéologiques de Guran en Croatie (de 2002 à 2012) et d’Orikos en Albanie (de 2016 à 2022).

 

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

 

Le service archéologique du canton de Genève: activités et projets

Le service archéologique du canton de Genève: activités et projets

Le service archéologique du canton de Genève: activités et projets

 

Une conférence présentée par

Monsieur Nathan Badoud,

archéologue cantonal

Jeudi 23 juin 2022 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Le Service archéologique du canton de Genève intervient en amont des travaux d’aménagement du territoire afin d’étudier et de protéger les vestiges enfouis. Il réalise également des analyses du bâti destinées à éclairer l’histoire du patrimoine architectural genevois. La conférence nous donnera l’occasion de présenter les récentes activités du Service sur ces deux plans, et celle de présenter quelques projets en cours de réalisation.

Nathan Badoud dirige le Service archéologique du canton de Genève depuis le 1er mai 2021. Spécialiste du monde méditerranéen, sa carrière l’a mené de Neuchâtel à Bordeaux, Rome, Athènes, Oxford, Vienne, Harvard et Fribourg, où il a été professeur d’archéologie classique sur mandat du Fonds National Suisse.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

 

Le Musée de l’Ordre de Malte

Le Musée de l’Ordre de Malte

Le Musée de l’Ordre de Malte

 

Visite exceptionnelle

Samedi 7 mai 2022 à 10 h 30,

Commanderie de Compesières,
1257 Compesières

Nous vous invitons à nous rejoindre lors d’une visite exceptionnelle du Musée de l’Ordre de Malte. Niché dans la Commanderie de Compesières (commune de Bardonnex), qui fut jusqu’en 1792 le chef-lieu du Genevois, il retrace l’histoire hospitalière et militaire de l’Ordre. 
À travers des uniformes, des tableaux, des manuscrits, des décorations et une importante collection numismatique, nous pourrons revivre la glorieuse épopée de ces Chevaliers qui, sans jamais délaisser leur service auprès de leurs « Seigneurs les malades », jouent le rôle de « bouclier de la Chrétienté » en Méditerranée. La visite nous permettra également de découvrir des documents se rapportant à la région de Compesières et à ses Commandeurs, comme une magnifique monstrance baroque ou une croix peinte du XVe siècle provenant d’une ancienne dépendance de la Commanderie

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: Commanderie de Compesières, CC-BY-SA-4.0.

«Aliénées jusqu’à la fureur»: les suicides féminins à Genève au XVIIIe siècle

«Aliénées jusqu’à la fureur»: les suicides féminins à Genève au XVIIIe siècle

«Aliénées jusqu’à la fureur»:

les suicides féminins à Genève

au XVIIIe siècle

 

Une conférence présentée par

Madame Eléonore Beck,
historienne,

assistante-doctorante à l’Université de Genève

Jeudi 28 avril 2022 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

À Genève comme partout ailleurs en Europe de l’époque moderne, la justice séculière poursuit et punit sévèrement l’«homicide de soi-même», considéré à la fois comme un crime contre soi, une atteinte à Dieu et une rébellion sociale. Le cadavre est dégradé publiquement, tandis que les biens du défunt sont confisqués au profit du gouvernement.

Au XVIIIe siècle, les sentences à l’encontre des corps des suicidés se raréfient pour être remplacées par des enterrements diffamants. Le désespoir apparaît par ailleurs moins associé à une emprise diabolique, qu’à des ressorts individuels et d’ordre pathologique. Dans les procédures de suicide, la «folie» suicidaire comprend une vaste gamme de «désordres de l’esprit» aux contours flous. «L’aliénation» est ainsi plus souvent attribuée aux femmes qu’aux hommes (Watt, 2001). Ce dimorphisme traduit des biais de genre partagés par médecins, magistrats et population judiciaire. Labile, l’aliénation peut en effet désigner des comportements transgressifs ou tenus pour anormaux dans les sociétés d’Ancien Régime.

Cette conférence propose d’explorer les liens étroits entre désordres de l’esprit et normes de genre sur la scène sociale du suicide. Une étude qualitative des suicides féminins au XVIIIe siècle permet d’observer des causes sous-jacentes à l’irrationalité supposée des désespérées: «mésintelligences» conjugales et familiales ou violences féminines apparaissent ainsi en filigrane de plusieurs de ces cas.

Eléonore Beck est assistante-doctorante à l’Université de Genève depuis février 2020. Elle a réalisé auparavant son mémoire de Master avec le professeur Michel Porret sur le suicide féminin à Genève au XVIIIe siècle (prix Arditi 2019). Menée sous la direction du professeur Andreas Würgler, sa recherche actuelle porte sur les liens entre identités de genre, pouvoirs politiques et espaces de sociabilité à la fin de l’Ancien Régime et pendant la période révolutionnaire, et cela dans une perspective comparative.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: Giotto di Bondone, Desperatio, Fresque de la chapelle des Scrovegni, 120x60cm, 1306 env.

Tintin: le petit Don Quichotte

Tintin: le petit Don Quichotte

Tintin: le petit Don Quichotte

Une conférence présentée par

Monsieur Michel Porret,
historien

Jeudi 31 mars 2022 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Tout commence en 1930 dans la violence de la révolution bolchévique au pays des Soviets. Tout se boucle en 1986 dans l’univers huppé de l’art contemporain. Entre la lutte des classes et la polémique esthétique, la saga de Tintin en 12 000 vignettes est une quête du bien dans la cruauté de l’histoire contemporaine. De la Terre à la Lune, sous toutes les latitudes, flanqué du socratique Milou puis de l’ivrogne altruiste Haddock, le petit Don Quichotte affronte tous les bandits du monde. Retour sur la vaillance du globe-trotteur.

Professeur honoraire UNIGE, fondateur et rédacteur de Beccaria. Revue d’histoire du droit de punir, président des Rencontres internationales de Genève, Michel Porret vient de publier : Objectif Hergé, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Champ libre », Montréal, 2021.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: Le Petit Vingtième, jeudi 22 mai 1930, le dilemme du globe-trotteur. © Hergé/Moulinsart, 2021.