Les souterrains des anciennes fortifications

Les souterrains des anciennes fortifications

Les souterrains des anciennes fortifications

Une visite conduite par

Monsieur Matthieu de la Corbière,
directeur du Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire

Samedi 10 juin 2023 à 10 h 30,

Musée d’Art et d’Histoire
perron du musée

De 1715 à 1750, la cité de Genève se dote d’un immense dispositif de fortifications, capable de la prémunir contre toute tentative d’attaque par surprise ou par siège. L’ensemble atteint plus de 5,5 kilomètres de longueur et couvre une superficie de plus de 50 hectares. Remparts, portes casematées, caponnières, bastions, demi-lunes, contre-gardes, chemins de ronde, glacis et fossés se succèdent autour de la ville sur 300 mètres de largeur. Le corset de pierre et de terre présente en outre la particularité d’être doublé en sous-sol par un réseau complexe de galeries, de tunnels carrossables, d’entrepôts et de fourneaux de mine. Ce dédale se déroule sur 6 à 8 kilomètres de longueur. En examinant la promenade de l’Observatoire et ses abords, la visite permettra tout d’abord de comprendre l’agencement des défenses de la surface. Le parcours se poursuivra par l’examen, sous le Musée d’art et d’histoire, d’un petit tronçon de la galerie d’escarpe du bastion de Saint-Antoine.

Matthieu de la Corbière est directeur du Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire, au sein de l’Office du patrimoine et des sites (Département du territoire). Les fruits du recensement des souterrains des anciennes fortifications ont été publiés dans le dernier numéro de la revue Patrimoine et architecture (no 25).

Pour des questions de sécurité, la visite est limitée à 20 personnes et sur inscription au Archives d’état de Genève 022 327 93 20 ou sur info@shag-geneve.ch.

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

Jean Dunand. Alchimiste de la Modernité

Jean Dunand. Alchimiste de la Modernité

Jean Dunand, Alchimiste de la Modernité

Une visite conduite par

Madame Gaël Bonzon,
historienne de l’art

Jeudi 25 mai 2023 à 18 h 30,

Musée d’Art et d’Histoire
Salle 415

Artiste aux multiples talents et figure majeure du mouvement Art déco, Jean Dunand (1877-1942) a embrassé avec le même souci de perfection technique et de créativité les métiers de sculpteur, orfèvre, dinandier, mais également de laqueur, relieur, mosaïste ou encore décorateur.

Sa carrière durant, il a placé l’expérimentation au centre de sa pratique et cherché à percer les secrets de la matière. Incarnant à merveille la figure de l’alchimiste, il s’est ingénié à transmuter les métaux, à combiner avec génie les incrustations, à varier les patines et les alliages. Par la suite, il a fait de la laque sa signature en l’appliquant sur ses vases en métal, comme sur une variété de supports – à l’image de ces panneaux monumentaux réalisés pour les paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique. Pionnier dans bien des champs artistiques, Jean Dunand a également ouvert la voie à de nouvelles esthétiques, oscillant entre décors naturalistes et géométriques.

En dépit de sa brillante carrière à Paris, l’artiste est demeuré très attaché à sa ville natale. C’est à l’École des arts industriels de Genève qu’il s’est formé à la ciselure et au modelage. C’est également là qu’il a connu deux de ses amis intimes, François-Louis Schmied, futur grand maître de la reliure Art déco et de l’émail, et Carl Angst, sculpteur et dessinateur. C’est toujours à Genève que, enfin, il s’est initié auprès du chaudronnier Auguste Dannhauer à la technique exigeante de la dinanderie, étape qui a marqué un tournant dans sa carrière.

Gaël Bonzon, historienne de l’art, est adjointe scientifique attachée au domaine des Arts appliqués du Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH). Forte d’une expérience pluridisciplinaire dans les arts appliqués, elle est l’auteure de nombreuses publications et s’est spécialisée dans les périodes Art nouveau et Art déco.

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

L’étonnante biographie d’un plateau de jeu de mancala baroque

L’étonnante biographie d’un plateau de jeu de mancala baroque

L’étonnante biographie d’un plateau de jeu de mancala baroque

 

Une conférence présentée par

Madame Danielle Buyssens,
historienne,

Jeudi 27 avril 2023 à 18 h 30,

La conférence sera précédée de l’Assemblée générale de la Société

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Confectionné selon toute vraisemblance aux Pays-Bas ou en Allemagne à la fin du XVIIe siècle, cet objet, qui constitue en lui-même une curiosité, fait aujourd’hui partie des collections du Musée d’ethnographie de Genève (MEG). Entre deux, bien des péripéties vont relancer sa signification et le miroir qu’il tend aux contextes qui l’accueillent. Sa fonction le liait à l’origine au Proche Orient et à l’histoire connectée de la circulation des biens et des usages à l’époque moderne. Passé de mode en Europe, le fonctionnement du jeu lui-même est bientôt oublié au profit d’un déplacement du sens de l’objet, regardé dès lors comme un beau morceau de sculpture baroque. Encore un tournant et le voilà intégré dans un ensemble mobilier chargé d’incarner l’identité suisse. Finalement pris dans un ping-pong entre deux institutions genevoises patrimoniales, il reparlera d’exotisme, cette notion très fluctuante, et de délimitation entre un Nous et des Autres.

On comprend que face à une telle trajectoire, réduire l’histoire de l’objet à l’identification de son origine n’aurait pas été satisfaisant. La méthodologie de la « biographie d’objet » se prête au contraire à l’étude des significations transitoires, voire même potentielles.

Danielle Buyssens est historienne. La vie culturelle genevoise et notamment l’histoire des collections publiques sont parmi ses principaux domaines d’intérêt. Conservatrice honoraire au Musée d’ethnographie, elle a aussi travaillé au Musée d’art et d’histoire et à la Bibliothèque de Genève.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 Image: Plateau de jeu de mancala, palissandre sculpté, long. 74,7, larg. 20, haut. 4,4 cm. Pays-Bas ou Allemagne 2e moitié du XVIIe siècle. Musée d’ethnographie de Genève, photo Jonathan Watts.

.

Performance autour du livre Étreintes paillardes

Performance autour du livre Étreintes paillardes

Événement

Performance autour du livre Étreintes paillardes

En présence de Loraine Chappuis et de Jean Leclerc

Jeudi 2 mars 2023

 Maison Rousseau et Littérature

Grand-Rue 40

 

 

Consacré à l’histoire sociale de la famille et la sexualité illégitimes, Étreintes paillardes s’intéresse aux relations sexuelles hors-mariage et à l’intégration familiale des enfants naturels à Genève entre 1670 et 1794. Un ouvrage que les éditions Georg vous proposent de découvrir à travers un concept original mené par Jean Leclerc (Les Voix de la Recherche) et Loraine Chappuis, auteure du livre. La performance sera suivie d’un apéritif. 
Flyer

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798). Un nouveau départ à l’ère numérique

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798). Un nouveau départ à l’ère numérique

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798).

Un nouveau départ à l’ère numérique

 

Une conférence présentée par

Mme Alice Bairoch de Sainte-Marie et M. Marco Cicchini
Historien·ne·s

Jeudi 23 mars 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

En 1935, au moment de publier le quatrième et dernier volume des Sources du droit du canton de Genève pour la période allant « des origines à 1700 », É. Rivoire écrivait cette invite avec la complicité de son collègue V. van Berchem : « nous laissons à d’autres le soin de publier, s’il y a lieu, les sources du XVIIIe siècle ». Avec quelques décennies de retard, le moment est sans doute venu de reprendre le témoin des deux érudits genevois du siècle passé et de compléter leur œuvre dont l’intérêt dépasse les limites de l’histoire locale. Depuis la fin de l’année 2021, une petite équipe de recherche démarre ainsi un chantier de longue haleine qui vise à éditer les dispositions légales en vigueur à Genève de 1701 à 1798.

Comparativement au travail de Rivoire et van Berchem, les enjeux, les défis et les perspectives de recherche sont aujourd’hui démultipliés grâce au dynamisme de l’historiographie et par l’apport des ressources numériques. L’édition des sources bénéficie désormais d’un double canal de diffusion : en ligne, via le site des Sources du droit suisse, et sur papier. Le projet en cours renouvelle les méthodes de nos prédécesseurs : choix des sources, modèles d’édition, bases de données nationales, perspectives de recherches. Centré sur le XVIIIe siècle, il veut offrir aux chercheuses et chercheurs la vision globale d’une matière normative disséminée et fragmentée, produite au sein d’un État considéré en son temps comme un laboratoire de la pensée juridique issue des Lumières.

Docteure en droit (2016), Alice Bairoch de Sainte-Marie est collaboratrice scientifique pour la Fondation des sources du droit suisse. Elle est également chargée de cours en philosophie du droit à l’Université de Genève.

Docteur en histoire moderne (2010), Marco Cicchini est collaborateur scientifique pour la Fondation des sources du droit suisse, après avoir occupé plusieurs fonctions académiques à l’Université de Genève de 2001 à 2021.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

 

CONFÉRENCE ANNULÉE – Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

CONFÉRENCE ANNULÉE – Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

CONFÉRENCE ANNULÉE

Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

 

Une conférence présentée par

Madame Coraline Gajo-Guyot,
historienne,

Jeudi 9 février 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Pour des raisons médicales, la SHAG est dans l’obligation d’annuler cette conférence. Nous regrettons cette situation et vous remercions pour votre compréhension.

Peintre reconnu et respecté de son vivant, Gustave de Beaumont est l’auteur d’une impressionnante production d’œuvres composée d’huiles sur toile, d’aquarelles ou encore de fresques. Au cours de sa carrière, il pratiquera allègrement tous les genres passant sans difficulté des motifs bucoliques au réalisme puis à la peinture de paysage. Sa participation active aux sociétés et manifestations culturelles, ainsi que son poste de professeur à l’École des Beaux-Arts le placent au cœur d’un vaste réseau artistique en Suisse, mais également à l’étranger. Pourtant, moins de dix ans après sa mort, il tombe complètement dans l’oubli. Ses succès passés s’estompent et ses toiles sont décrochées des cimaises pour rejoindre des collections privées rarement exposées.

Son éviction de l’historiographie suisse peut s’expliquer de différentes manières, néanmoins il faut en noter une d’importance. De Beaumont tarde en effet à s’épanouir dans un style artistique qui lui est propre. Au cours des vingt premières années de sa carrière, ses productions sont teintées par le goût du public et les lieux d’expositions avant de parvenir à réellement trouver sa voie. À l’occasion de la parution de la première monographie sur le peintre « Gustave de Beaumont. Peintre de la vie Genevoise », son autrice Coraline Gajo, se propose de dresser un bilan de son parcours et de ses expérimentations esthétiques.

Coraline Gajo est assistante-doctorante à l’Université de Neuchâtel où elle réalise une thèse en cotutelle avec l’École du Louvre de Paris. Sa recherche porte sur les artistes suisses en formation à Paris à la fin du XIXe siècle. C’est au cours de son master à l’Université de Lausanne en 2018 qu’elle s’intéresse pour la première fois à la figure oubliée de Gustave de Beaumont. La monographie et cette conférence viennent ainsi ponctuer près de quatre années de recherches.