La Montagne, laboratoire des savants

La Montagne, laboratoire des savants

La Montagne, laboratoire des savants

Une visite conduite par

Madame Laurence-Isaline Stahl-Gretsch,
responsable du Musée d’histoire des sciences

Samedi 3 décembre 2022 à 10 h 30,

Genève, Parc de la Perle du Lac
128, rue de Lausanne

Qu’est-ce qui attire un savant dans l’univers particulier de la montagne ? Pourquoi tenter l’ascension des plus hauts sommets lorsqu’on est scientifique ? Quelles mesures et expériences y faire ?

L’exposition explore le lien, tissé depuis le 18e siècle particulièrement depuis Genève, entre la montagne et l’humain, pour mieux appréhender et comprendre les mécanismes qui régissent notre monde. Cet apprivoisement d’un monde hostile et dangereux s’est fait à partir d’observations, de récits de pionniers au 17e siècle déjà, mais c’est le siècle des Lumières qui ouvre grandes les portes à l’exploration des « glaciaires » et de la haute altitude et plus particulièrement du sommet européen le plus élevé, le Mont Blanc. L’univers des montagnes devient à la mode. Chacun s’attache à collectionner roches, cristaux et autres curiosités, voire à tenter de mettre ses pas dans ceux du savant Horace Bénédict de Saussure, oubliant parfois son propos scientifique pour se centrer sur l’exploit sportif. Les mesures effectuées s’installent comme des classiques des sciences et contribuent à proposer des modèles explicatifs de différents phénomènes, de l’étude du plissement des montagnes à la compréhension de la physique de l’atmosphère. Cette aventure vieille de plus de deux siècles perdure aujourd’hui encore, l’écosystème alpin restant un précieux laboratoire pour appréhender les dérèglements climatiques.

Après une quinzaine d’années de pratique de son métier d’archéologue, Laurence-Isaline Stahl Gretsch bifurque vers l’histoire des sciences au moment de sa thèse de doctorat, soutenue à l’Université de Genève en 2004. Elle rejoint le Musée d’histoire des sciences en 2005 en tant que responsable de l’institution. Dans ce cadre, elle a organisé de nombreuses expositions et dirigé sept éditions de la Nuit de la science.

Flyer de l’exposition

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

La Villa La Grange et la grande bibliothèque

La Villa La Grange et la grande bibliothèque

La Villa La Grange et la grande bibliothèque

Une visite conduite par

Madame Évelyne Châtelain,
intendante de la Villa La Grange et

Monsieur Thierry Dubois,
conservateur des imprimés anciens et précieux à la BGE

Jeudi 6 octobre 2022 à 18 h,

Entrée principale de la Villa La Grange
68, quai Gustave-Ador

Au XVIIIe siècle, la famille Lullin fait construire sur le domaine de La Grange une maison de maître et des dépendances, remarquable ensemble classique. Les Favre, successeurs des Lullin, poursuivent les aménagements au siècle suivant. Ils transforment la maison et le parc et font élever divers édifices, dont une grande bibliothèque à l’italienne, en 1821. Cette bibliothèque abrite la prestigieuse collection de Guillaume Favre (1770-1851), patricien genevois passionné par l’histoire, la littérature et les langues anciennes. Elle est riche d’environ 5’600 ouvrages qui représentent plus de 12’000 volumes en lien avec les sujets d’étude de cet érudit. On y trouve des livres imprimés entre le XVe et le milieu du XIXe siècle, dans de nombreuses langues.

En 1917, William Favre (1843-1918), petit-fils de Guillaume Favre, fait don à la Ville de Genève de la villa de La Grange, destinée à servir de lieu de réception aux autorités municipales, des dépendances, ainsi que du parc d’une vingtaine d’hectares qui les entoure. Un an plus tard, il lègue par testament à la Ville de Genève la fameuse bibliothèque, dont la gestion est, depuis lors, assurée par la Bibliothèque de Genève.

Monsieur Thierry Dubois retracera l’histoire de la grande bibliothèque et dévoilera quelques-uns de ses fleurons. La visite se poursuivra sous la conduite de Madame Évelyne Châtelain, qui présentera les pièces de réception et certaines chambres de la demeure.

La visite est limitée à 20 personnes! Prière de vous inscrire préalablement à info@shag-geneve.ch

Droits d’auteur sur l’image: Matthias Thomann.

 

 

Le Musée de l’Ordre de Malte

Le Musée de l’Ordre de Malte

Le Musée de l’Ordre de Malte

 

Visite exceptionnelle

Samedi 7 mai 2022 à 10 h 30,

Commanderie de Compesières,
1257 Compesières

Nous vous invitons à nous rejoindre lors d’une visite exceptionnelle du Musée de l’Ordre de Malte. Niché dans la Commanderie de Compesières (commune de Bardonnex), qui fut jusqu’en 1792 le chef-lieu du Genevois, il retrace l’histoire hospitalière et militaire de l’Ordre. 
À travers des uniformes, des tableaux, des manuscrits, des décorations et une importante collection numismatique, nous pourrons revivre la glorieuse épopée de ces Chevaliers qui, sans jamais délaisser leur service auprès de leurs « Seigneurs les malades », jouent le rôle de « bouclier de la Chrétienté » en Méditerranée. La visite nous permettra également de découvrir des documents se rapportant à la région de Compesières et à ses Commandeurs, comme une magnifique monstrance baroque ou une croix peinte du XVe siècle provenant d’une ancienne dépendance de la Commanderie

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: Commanderie de Compesières, CC-BY-SA-4.0.

L’ancien abri anti-aérien de la Treille (1940)

L’ancien abri anti-aérien de la Treille (1940)

L’ancien abri anti-aérien de la Treille (1940)

du Service de la défense aérienne passive

Une visite conduite par

Monsieur Bénédict Frommel,
historien au Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire

Jeudi 24 février 2022 à 18 h,

Genève, Vieille-Ville
14, rue de l’Hôtel-de-Ville, devant l’entrée de l’immeuble

L’ancien « Poste de commandement et central d’alarme du Service de la défense aérienne passive », dit aussi abri de la Petite-Treille, a été construit en 1939-1940 par l’ingénieur Édouard Lacroix, sous la terrasse de l’immeuble n°14, rue de l’Hôtel-de-Ville. Il s’agit d’un abri-tunnel de deux niveaux, relié à une très ancienne cave réaménagée et renforcée. L’ouvrage était destiné à accueillir l’état-major et le personnel en charge du déclenchement des alertes en cas de menace aérienne, de la répartition dans le canton des effectifs de la défense passive, de la protection et du secours de la population. Il abritait cent seize personnes et comprenait une salle de réunion, un poste de commandement, un central téléphonique et des locaux techniques pour la purification de l’air, la décontamination et l’alimentation électrique des lieux. Mis en service en avril 1940, le Poste de commandement et central d’alarme de la Petite-Treille veilla sur la sécurité de Genève tout au long de la Seconde Guerre mondiale. Il déclencha ainsi une trentaine d’alertes chaque année au cours du conflit et même jusqu’à cent vingt-huit en 1944. L’abri a conservé son usage jusqu’aux années 1960 et dépend encore aujourd’hui de l’Office cantonal de la protection de la population et des affaires militaires. Bien que désaffecté depuis cinquante ans, l’ouvrage a conservé la quasi-totalité de ses aménagements, équipements et mobiliers d’origine. Il constitue par conséquent un témoin unique et précieux de la vie des Genevois au cours de la Seconde Guerre mondiale. Cet abri a été classé par arrêté du Conseil d’État du 29 octobre 2020.

Bénédict Frommel est historien au Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire (Office du patrimoine et des sites) de l’État de Genève. Il est l’auteur de plusieurs études, expositions et publications sur le patrimoine industriel, hydraulique et rural local. Il a par ailleurs collaboré à la rédaction des quatre premiers volumes genevois de la série des Monuments d’art et d’histoire, publiée par la Société d’histoire de l’art en Suisse.

En raison de la situation sanitaire, prière de vous inscrire par mail à info@shag-geneve.ch ou par téléphone aux Archives d’État de Genève (022 327 93 20). Conformément aux mesures sanitaires, le port du masque est obligatoire durant la conférence et le pass sanitaire est requis (mesures cantonales; recommandations de la Ville de Genève).

Droits d’auteur sur l’image: Direction du patrimoine et des sites et Matthias Thomann.

 

 

L’orgue de cinéma (1937) du Collège Claparède

L’orgue de cinéma (1937) du Collège Claparède

par Monsieur Vincent Thévenaz,
professeur d’orgue et d’improvisation à la
Haute École de Musique de Genève,
organiste titulaire et carillonneur de la Cathédrale Saint-Pierre

Samedi 20 novembre 2021 à 10 h 30,

Aula du Collège Claparède,
61, chemin de Fossard – 1231 Conches

Le Collège Claparède conserve un instrument de musique d’une valeur patrimoniale exceptionnelle. Cet orgue a été construit aux États-Unis en 1937 par la Wurlitzer-Compagny pour le cinéma Granada de Clapham Junction, dans la banlieue de Londres. L’instrument accompagne alors la projection des films muets, offrant aux spectateurs une gamme variée de plaisirs sonores et visuels : percussions, tuba, saxophone, hautbois, flûte, effets spéciaux, piano-fantôme, etc. La transformation en 1979 de la salle de spectacle londonienne entraîne cependant la mise aux enchères de l’orgue. Celui-ci retient alors l’attention d’un Genevois passionné qui convainc l’État de Genève de l’acquérir et d’en doter un collège du canton dispensant la maturité artistique. Après démontage, transport par camion, restauration, remontage, réharmonisation, l’instrument est inauguré dans l’aula du Collège Claparède le 6 mai 1982. Depuis 2012, l’Association des amis de l’orgue de cinéma du Collège Claparède (AAOCCC) veille à la conservation et à la valorisation de cet orgue rarissime. Elle promeut ainsi une restauration complète et soignée de l’instrument, qui n’a pas encore révélé toute l’ampleur de ses talents. Elle a en outre créé en 2014 le festival « L’orgue fait son cinéma ».

La visite comprendra des explications autour de l’orgue de cinéma en général et de cet instrument en particulier, la diffusion d’un court-métrage muet accompagné par l’orgue et finalement une visite de l’intérieur de l’instrument.

Vincent Thévenaz est professeur d’orgue et d’improvisation à la Haute École de Musique de Genève, organiste titulaire et carillonneur de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève. Il est aussi un spécialiste reconnu de l’harmonium et pratique le carillon, l’orgue de cinéma et d’autres instruments à clavier. Il a fondé en 2005 l’Orchestre Buissonnier, ensemble de jeunes musiciens qu’il dirige régulièrement. M. Vincent Thévenaz est également président de l’Association des amis de l’orgue de cinéma du Collège Claparède.

Barton organ, Wikimedia commons, CC BY 4.0.

Empreintes sportives

Empreintes sportives

par Monsieur Flavio Borda d’Agua,
commissaire de l’exposition

Samedi 22 février 2020 à 11 h.00

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Quelle est l’évolution de la pratique du sport à Genève ? Quel est son rapport avec l’espace urbain et la toponymie ? Les noms de rues qui portent une appellation sportive ont-ils un lien direct avec une discipline particulière ? Pourquoi parler de Rois à Genève ? Quelle influence la cité a-t-elle eue sur le développement et l’affirmation de certains sports ? Et surtout, que reste-t-il de l’esprit sportif des temps passés ?

L’exposition présentée aux Archives d’État met en scène une quinzaine de sports montrant leur présence forte à Genève, dont certains depuis le Moyen Âge : jeu de paume, nautisme, arc, arquebuse, équitation, escrime, boxe, sports d’hiver, natation, automobilisme, cyclisme, rythmique et gymnastique rythmeront la visite du public à travers leurs empreintes urbanistiques.

Évoquer le sport, c’est également l’occasion de mentionner des projets urbanistiques qui ont changé le visage de Genève. Divers aménagements destinés à accueillir une quinzaine de sports différents ont disparu avec l’apparition d’immeubles à la place d’anciennes infrastructures sportives. Ainsi, l’un des axes de l’exposition est d’inscrire ces activités sportives dans la toponymie genevoise et de montrer que le sport a une véritable empreinte dans les rues et l’espace urbain de la cité.

Flávio Borda D’Água est archiviste aux Archives d’État de Genève et Conservateur adjoint à l’Institut et Musée Voltaire de la Bibliothèque de Genève. Il consacre une grande partie de ses recherches autour de la police à Lisbonne au XVIIIe siècle ainsi qu’à la réception des Lumières. En marge de ses recherches, et dans le cadre de ses fonctions professionnelles, il met en œuvre des projets de valorisation du patrimoine dix-huitièmiste par l’intermédiaire d’expositions, de colloques, de conférences et d’activités de médiation scientifique et culturelle. Il participe également, et activement, dans les réseaux scientifiques internationaux et est l’auteur de deux monographies et de plus de trente articles. Flávio Borda D’Água est par ailleurs très actif dans les sociétés scientifiques, savantes et professionnelles parmi lesquelles la Société académique, la Société suisse d’histoire, la Société d’histoire de la Suisse romande, la Société d’histoire et d’archéologie de Genève, dont il est le trésorier. Il est également membre de l’ICOM Suisse, de l’ICA et depuis janvier 2019 délégué à l’UNICEF Suisse et Liechtenstein.