Performance autour du livre Étreintes paillardes

Performance autour du livre Étreintes paillardes

Événement

Performance autour du livre Étreintes paillardes

En présence de Loraine Chappuis et de Jean Leclerc

Jeudi 2 mars 2023

 Maison Rousseau et Littérature

Grand-Rue 40

 

 

Consacré à l’histoire sociale de la famille et la sexualité illégitimes, Étreintes paillardes s’intéresse aux relations sexuelles hors-mariage et à l’intégration familiale des enfants naturels à Genève entre 1670 et 1794. Un ouvrage que les éditions Georg vous proposent de découvrir à travers un concept original mené par Jean Leclerc (Les Voix de la Recherche) et Loraine Chappuis, auteure du livre. La performance sera suivie d’un apéritif. 
Flyer

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798). Un nouveau départ à l’ère numérique

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798). Un nouveau départ à l’ère numérique

L’édition des Sources du droit genevois (1701-1798).

Un nouveau départ à l’ère numérique

 

Une conférence présentée par

Mme Alice Bairoch de Sainte-Marie et M. Marco Cicchini
Historien·ne·s

Jeudi 23 mars 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

En 1935, au moment de publier le quatrième et dernier volume des Sources du droit du canton de Genève pour la période allant « des origines à 1700 », É. Rivoire écrivait cette invite avec la complicité de son collègue V. van Berchem : « nous laissons à d’autres le soin de publier, s’il y a lieu, les sources du XVIIIe siècle ». Avec quelques décennies de retard, le moment est sans doute venu de reprendre le témoin des deux érudits genevois du siècle passé et de compléter leur œuvre dont l’intérêt dépasse les limites de l’histoire locale. Depuis la fin de l’année 2021, une petite équipe de recherche démarre ainsi un chantier de longue haleine qui vise à éditer les dispositions légales en vigueur à Genève de 1701 à 1798.

Comparativement au travail de Rivoire et van Berchem, les enjeux, les défis et les perspectives de recherche sont aujourd’hui démultipliés grâce au dynamisme de l’historiographie et par l’apport des ressources numériques. L’édition des sources bénéficie désormais d’un double canal de diffusion : en ligne, via le site des Sources du droit suisse, et sur papier. Le projet en cours renouvelle les méthodes de nos prédécesseurs : choix des sources, modèles d’édition, bases de données nationales, perspectives de recherches. Centré sur le XVIIIe siècle, il veut offrir aux chercheuses et chercheurs la vision globale d’une matière normative disséminée et fragmentée, produite au sein d’un État considéré en son temps comme un laboratoire de la pensée juridique issue des Lumières.

Docteure en droit (2016), Alice Bairoch de Sainte-Marie est collaboratrice scientifique pour la Fondation des sources du droit suisse. Elle est également chargée de cours en philosophie du droit à l’Université de Genève.

Docteur en histoire moderne (2010), Marco Cicchini est collaborateur scientifique pour la Fondation des sources du droit suisse, après avoir occupé plusieurs fonctions académiques à l’Université de Genève de 2001 à 2021.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

 

CONFÉRENCE ANNULÉE – Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

CONFÉRENCE ANNULÉE – Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

CONFÉRENCE ANNULÉE

Gustave de Beaumont (1851-1922) à la recherche d’une esthétique personnelle

 

Une conférence présentée par

Madame Coraline Gajo-Guyot,
historienne,

Jeudi 9 février 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Pour des raisons médicales, la SHAG est dans l’obligation d’annuler cette conférence. Nous regrettons cette situation et vous remercions pour votre compréhension.

Peintre reconnu et respecté de son vivant, Gustave de Beaumont est l’auteur d’une impressionnante production d’œuvres composée d’huiles sur toile, d’aquarelles ou encore de fresques. Au cours de sa carrière, il pratiquera allègrement tous les genres passant sans difficulté des motifs bucoliques au réalisme puis à la peinture de paysage. Sa participation active aux sociétés et manifestations culturelles, ainsi que son poste de professeur à l’École des Beaux-Arts le placent au cœur d’un vaste réseau artistique en Suisse, mais également à l’étranger. Pourtant, moins de dix ans après sa mort, il tombe complètement dans l’oubli. Ses succès passés s’estompent et ses toiles sont décrochées des cimaises pour rejoindre des collections privées rarement exposées.

Son éviction de l’historiographie suisse peut s’expliquer de différentes manières, néanmoins il faut en noter une d’importance. De Beaumont tarde en effet à s’épanouir dans un style artistique qui lui est propre. Au cours des vingt premières années de sa carrière, ses productions sont teintées par le goût du public et les lieux d’expositions avant de parvenir à réellement trouver sa voie. À l’occasion de la parution de la première monographie sur le peintre « Gustave de Beaumont. Peintre de la vie Genevoise », son autrice Coraline Gajo, se propose de dresser un bilan de son parcours et de ses expérimentations esthétiques.

Coraline Gajo est assistante-doctorante à l’Université de Neuchâtel où elle réalise une thèse en cotutelle avec l’École du Louvre de Paris. Sa recherche porte sur les artistes suisses en formation à Paris à la fin du XIXe siècle. C’est au cours de son master à l’Université de Lausanne en 2018 qu’elle s’intéresse pour la première fois à la figure oubliée de Gustave de Beaumont. La monographie et cette conférence viennent ainsi ponctuer près de quatre années de recherches.

 

 

Organes et rouages des dispositifs d’internement et de placement (Suisse, XIXe-XXe siècles): que nous apprennent les recherches récentes ?

Organes et rouages des dispositifs d’internement et de placement (Suisse, XIXe-XXe siècles): que nous apprennent les recherches récentes ?

Organes et rouages des dispositifs d’internement et de placement (Suisse, XIXe-XXe siècles): que nous apprennent les recherches récentes?

 

Une conférence présentée par

Madame Joëlle Droux et M. Ludovic Maugué
historien·ne·s

Jeudi 19 janvier 2023 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

En Suisse, de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1981, des lois dites d’internement administratif ont autorisé l’enfermement d’individus dont le mode de vie aurait dérogé aux normes sociales. Prononcée par une autorité administrative communale ou cantonale, cette privation de liberté au terme parfois indéterminé et souvent dépourvue de possibilité de recours visait à corriger et rééduquer ceux que les autorités désignaient comme « fainéants », « ivrognes », « rétifs au travail », de mauvaises mœurs ou susceptibles de « tomber » à l’assistance. En parallèle, des dispositifs d’assistance contrainte ont également été déployés pour répondre aux besoins de l’enfance en danger, en difficulté ou délinquante. Ces placements ont conduit à de nombreuses dérives dont les conséquences ont affecté les personnes concernées leur vie durant. À la lumière des récents travaux en la matière, cette conférence entend restituer les apports de la recherche sur l’historicité des mesures arbitraires dans le domaine de l’assistance sous contrainte. Sur la base des exemples genevois et fribourgeois, il s’agira de plonger aux cœurs des rouages étatiques pour comprendre comment ces politiques publiques ont pu être légitimées au cours du temps et comment les autorités ont perçu en retour la nécessité de se réformer.

Joëlle Droux est maître d’enseignement et de recherche à la Faculté de Psychologie et de sciences de l’éducation à l’Université de Genève. Elle a récemment publié avec Anne-Françoise Praz : Placés, déplacés, protégés ? L’histoire du placement d’enfants en Suisse, XIXe-XXe siècles, Neuchâtel, Livreo-Alphil, 2021.

Ludovic Maugué, docteur en histoire, spécialiste des pratiques d’enfermement, a travaillé comme chercheur auprès de la Commission indépendante d’experts sur les internements administratifs en Suisse. Il a notamment publié avec Christel Gumy et Sybille Knecht : Des lois d’exception ? Légitimation et délégitimation de l’internement administratif, Neuchâtel, Alphil, 2019.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée. 

 

 

Image: «Kantonal-bernische Arbeits- u. Strafanstalt für Frauen in Hindelbank. Maison de Travail-Pénitencier», tableau de présentation de l’établissement de Hindelbank, maison de travail et pénitencier, réalisé pour l’exposition suisse du travail des femmes (SAFFA), à Berne, en 1928, illustré par Marguerite Frey-Surbek

 

La Montagne, laboratoire des savants

La Montagne, laboratoire des savants

La Montagne, laboratoire des savants

Une visite conduite par

Madame Laurence-Isaline Stahl-Gretsch,
responsable du Musée d’histoire des sciences

Samedi 3 décembre 2022 à 10 h 30,

Genève, Parc de la Perle du Lac
128, rue de Lausanne

Qu’est-ce qui attire un savant dans l’univers particulier de la montagne ? Pourquoi tenter l’ascension des plus hauts sommets lorsqu’on est scientifique ? Quelles mesures et expériences y faire ?

L’exposition explore le lien, tissé depuis le 18e siècle particulièrement depuis Genève, entre la montagne et l’humain, pour mieux appréhender et comprendre les mécanismes qui régissent notre monde. Cet apprivoisement d’un monde hostile et dangereux s’est fait à partir d’observations, de récits de pionniers au 17e siècle déjà, mais c’est le siècle des Lumières qui ouvre grandes les portes à l’exploration des « glaciaires » et de la haute altitude et plus particulièrement du sommet européen le plus élevé, le Mont Blanc. L’univers des montagnes devient à la mode. Chacun s’attache à collectionner roches, cristaux et autres curiosités, voire à tenter de mettre ses pas dans ceux du savant Horace Bénédict de Saussure, oubliant parfois son propos scientifique pour se centrer sur l’exploit sportif. Les mesures effectuées s’installent comme des classiques des sciences et contribuent à proposer des modèles explicatifs de différents phénomènes, de l’étude du plissement des montagnes à la compréhension de la physique de l’atmosphère. Cette aventure vieille de plus de deux siècles perdure aujourd’hui encore, l’écosystème alpin restant un précieux laboratoire pour appréhender les dérèglements climatiques.

Après une quinzaine d’années de pratique de son métier d’archéologue, Laurence-Isaline Stahl Gretsch bifurque vers l’histoire des sciences au moment de sa thèse de doctorat, soutenue à l’Université de Genève en 2004. Elle rejoint le Musée d’histoire des sciences en 2005 en tant que responsable de l’institution. Dans ce cadre, elle a organisé de nombreuses expositions et dirigé sept éditions de la Nuit de la science.

Flyer de l’exposition

 

Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.

 

 

Les Wanner: une dynastie de ferronniers d’art genevois

Les Wanner: une dynastie de ferronniers d’art genevois

Les Wanner: une dynastie de ferronniers d’art genevois

Une conférence présentée par

Madame Gaël Bonzon,
historienne de l’art,

Jeudi 10 novembre 2022 à 18 h 30,

Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal,
1, rue de l’Hôtel-de-Ville

Installée dans le quartier des Eaux-Vives de 1853 à 1974, l’entreprise de ferronnerie Wanner a vu trois générations se succéder à sa tête. Du fait de sa longévité et de la qualité de sa production au caractère à la fois artistique et industriel, cette maison appartient pleinement au patrimoine genevois.

Du modeste atelier qui tourne à l’origine avec trois ouvriers, l’entreprise devient florissante jusqu’à compter une centaine d’employés sous la direction des deux frères, Louis (1859-1916) et Félix Wanner (1861-1936). Le renouveau spectaculaire qui s’opère dans ce champ artistique au cours du dernier tiers du XIXe siècle et du premier du XXe siècle favorise largement ce succès. Grâce au génie créatif de ses dessinateurs et à la bienfacture de ses ferronneries d’art et d’architecture, l’entreprise genevoise se taille une solide réputation en Suisse comme à l’international, où elle décroche de nombreux contrats. Le savoir-faire de la maison est vivement salué lors des grandes Expositions nationales et universelles. Il est également mis en avant au Musée Rath à l’occasion des Salons de L’Œuvre, cette association artistique dont les deux frères sont membres.

Après la disparition de Louis Wanner en 1916, l’aventure se poursuit avec son fils Edmond (1898-1965), qui rejoint les rangs de la direction. Avide d’expérimentations, le nouveau venu va orienter l’activité de l’entreprise « Wanner et Cie » vers les grandes constructions métalliques, tel l’immeuble Clarté (1932) commandité à l’architecte Le Corbusier.

 

Gaël Bonzon, historienne de l’art, est attachée au domaine Arts appliqués du Musée d’art et d’histoire (MAH) depuis 1999. Forte d’une expérience pluridisciplinaire dans les arts appliqués, elle est l’auteur de plusieurs publications et s’est spécialisée dans les périodes Art nouveau et Art déco. Elle prépare actuellement une exposition consacrée à l’artiste d’origine genevoise Jean Dunand, qui sera présentée au MAH au printemps 2023.

 Toute personne que le sujet intéresse est cordialement invitée.